Les IDE mondiaux chutent dans les pays développent, les PED résistent…

Par : Tallel

Sale temps pour les Investissements directs étrangers (IDE).
Selon les statistiques publiées dans le dernier rapport de la Conférence des
Nations unies pour le commerce et le développement ‘’CNUCED), lundi 19 courant,
les flux mondiaux d’IDE se sont élevés à 1.400 milliards de dollars -environ
1.050 milliards d’euros- en 2008, soit une baisse de 21% par rapport à 2007.

Comme c’est souvent le cas dans un contexte de crise, les prévisions de
l’organisme onusien ont été largement revues à la baisse, car en septembre
dernier, la CNUCED ‘’avait prédit 10% de baisse par rapport à 2007, lorsque les
flux mondiaux d’investissements étrangers directs avaient atteint le record de
1.800 milliards de dollars’’.

En tout cas, l’agence souligne que ‘’l’année 2008 marquera la fin d’un cycle
de quatre années de croissance de l’investissement étranger direct’’.

Et ce n’est pas fini, selon les experts onusiens qui estiment que ‘’la
tendance à la baisse devrait se poursuivre en 2009 car les grands groupes
mondiaux réduisent leurs coûts et leurs investissements en raison des mauvaises
perspectives économiques’’.

Le premier sur l’œil du cyclone, «les fusions-acquisitions internationales»
qui devraient connaître “une nette baisse” par rapport à leur record de 2008
tandis qu’un “grand nombre” de projets d’investissements à l’étranger devraient
être annulés ou reportés», prévient la CNUCED.

Cependant, une lueur d’espoir, parce que l’agence onusienne souligne que ce
sont les économies développées qui ont le plus pâti des effets de cette crise
alors que les économies en développement ont, au cours de l’année 2008, «réussi
à maintenir un solde positif grâce à l’afflux d’investissements étrangers». Mais
aussi les experts onusiens nuancent leurs estimations pour dire, en gros, que si
les pays les plus pauvres ont été relativement épargnés jusqu’à présent, 2009
risque d’être un autre son de cloche. Entendre par-là qu’ils pourraient subir
les conséquences de la crise.

Mais nous ne sommes qu’au début de l’année, et vu que les gouvernements
occidentaux –voire ceux en développement- sont en train de mettre la main dans
la caisse, peut-être que certains pronostics ‘’négatifs’’ établis ici et là ne
se réaliseront pas. Qui sait ! Autant dire que tout peut arriver, le meilleur
comme le pire…

TB