Réduction des bureaux de représentation à l’export et augmentation de ceux à l’investissement

Parmi les questions posées tant par les députés que par les
sénateurs lors de la discussion des réalisations du CEPEX, celles se rapportant
à des mesures prises par le gouvernement tunisien pour promouvoir les IDE et qui
impliqueraient la reconversion de certains bureaux dédiés auparavant à l’export
en des représentations consacrées à l’investissement.

Loin de nous, en profanes que nous sommes, de remettre en question des choix
stratégiques mis en place par les experts gouvernementaux pour dynamiser
l’économie du pays en ces temps de crise. Juste quelques questions :

La chasse aux IDE nécessiterait-elle la réduction des bureaux de
représentations à l’export et la création d’autres consacrés à l’encouragement à
l’investissement ?

Cette décision a-t-elle été prise suite à une étude approfondie des
opportunités que pourraient offrir les représentations reconverties à l’économie
du pays ? Si c’est le cas et qu’on reprocherait à certains bureaux à l’export un
manque d’efficience, ne pourrait-on pas penser à juger les équipes en place
selon leurs réalisations en prenant en compte les moyens mis à leur disposition
? Ce qui impliquerait de leur part une obligation de résultats ?

En cette période de crise, ne devrait-on pas s’outiller encore plus pour
prospecter de nouveaux marchés et écouler nos produits en renforçant encore plus
les représentations axées export et en nous assurant une plus grande présence
tunisienne à l’étranger ?

Tout en sachant que d’après certains échos entendus par des économistes
tunisiens participant à des manifestations économiques internationales, on
reprocherait à la Tunisie une diplomatie commerciale relativement faible par
rapport aux autres pays du MENA. Il paraît que nos représentations diplomatiques
ne sont pas dotées suffisamment de compétences en management commercial. A ce
moment là, est-il opportun d’affaiblir encore plus les supports sensés nous
aider à nous imposer à l’international ? Les outils et mécanismes pour soutenir
nos produits et nos entreprises à l’export ne seraient-ils pas plus utiles pour
nous ? Mais comme on l’a précisé plus haut, peut-être que les décideurs experts
ont des raisons que les profanes ne connaissent pas et auquel cas, ça serait
utile de leur apporter quelques éclairages.