ésentant des effets spéciaux de lumières sur des fibres optiques |
[11/12/2008 11:09:50] PARIS (AFP) France Télécom (Orange), accusé par le régulateur des télécoms, l’Arcep, de bloquer les discussions sur les modalités de déploiement de la fibre optique, a renvoyé jeudi la responsabilité sur le fournisseur d’accès à internet Free (Iliad).
Dans une interview au magazine Challenges, publiée jeudi, le président de l’Arcep, Paul Champsaur, “(s)’interroge sur les raisons du blocage depuis l’été, par l’opérateur historique, des discussions sur le câblage terminal”. “Alors que tous les opérateurs avancent vite en sous-sol, plus de 3 millions de foyers ont la fibre dans leur rue, ce blocage entretenu freine le branchement effectif des domiciles”, ajoute-t-il.
Selon M. Champsaur, France Télécom “veut imposer sa solution: la pose d’une fibre unique à laquelle se raccorderaient les concurrents”.
“Cela pourrait en handicaper certains, tel Iliad-Free qui utilise une autre technologie”, souligne-t-il, en proposant “de tester un compromis au surcoût minime et préservant la liberté des choix techniques: la pose de fibres en surnombre”.
Dans un communiqué, France Télécom a réagi en renvoyant la responsabilité sur Free qui, selon lui, “a refusé jusqu’à présent les propositions d’accord qui lui ont été faites, en exigeant le déploiement systématique de la solution multifibres” et “bloque ainsi la mise en oeuvre d’un accord”.
Selon Orange, “rien ne peut justifier d’imposer” le dispositif exigé par Free, “alors que la viabilité et l’économie de cette solution n’ont pas encore été expérimentées”.
“Rien ne permet non plus de faire à France Télécom le procès d’intention de vouloir imposer à ses concurrents une solution de fibrage vertical ou une architecture technologique”, déclare le groupe qui réclame par ailleurs “une clarification juridique du futur marché du très haut débit”.
Contacté par l’AFP, Free n’avait pas réagi en fin de matinée.