Notre planche de salut viendra-t-elle des 5 Révolutions : Non, Bio, Info, Intelligence, Ressources ? (1ère Partie)

Par : Tallel

Nous sommes à l’aube
de 5 révolutions qui vont bouleverser notre rapport au monde, à la nature, aux
objets et surtout à nous : les
révolutions des

Nanotechnologies
,

Biotechnologies
,
de l’Information,
de l’Intelligence (ou

Sciences Cognitives
)
et des

Ressources

(Acronyme :

NBIC

+ R pour Ressources = NBICR !).

Comme toute
révolution, c’est une chance extraordinaire et une menace redoutable pour
l’homme qui l’obligeront à faire des choix cornéliens. Commençons par voir
pourquoi c’est une chance, un deuxième article abordera en quoi ce sont des
menaces :

Auparavant,
l’équation était encore assez simple :

Comment vivre
mieux et plus nombreux avec des ressources «illimitées» ?

L’objectif était
ainsi de produire le maximum en un minimum de temps au coût le plus faible et
une qualité suffisante, d’où une recherche incessante de productivité.

Il n’y avait pas
limite perçue au Consommer
plus.

Aujourd’hui,
l’équation devient nettement plus compliquée à résoudre, tenant presque de la
quadrature du cercle :

Comment vivre
aussi bien et plus nombreux avec de moins en moins de ressources ?

On dit, par
endroits, que si tous les Chinois consommaient comme des Américains, il faudrait
3 ou 4 terres pour subvenir à leurs besoins (quelques sources :
Rapport WWF

-Earth Policy Institute (EPI) :

Rêve américain en Chine deviendra-t-il le cauchemar du monde ?


Traduction partielle en français

).

Ce qui sera
produit pour l’un ne pourra l’être pour l’autre.

Exemples :

· produire du
biocarburant Vs produire des denrées alimentaires (cf.

Le Monde 08/08/08 au Mexique
) ;

· produire
dans des pays à bas coûts qui demande beaucoup d’énergie (production,
transport…) Vs produire dans des pays à coûts élevés en réduisant la
consommation nécessaire et réduire la pression sur le coût de l’énergie (cf.

Courrier International 04/08/08
) ;

·        
pêcher du
poisson aujourd’hui Vs pêcher du poisson demain (cf.

Le Monde 18/08/08 sur le livre Isabella Lövin, Mer silencieuse
)

Le défi auquel
nous devrons faire face est qu’il faudra choisir, donc dire oui à certains et
non à d’autres.

· Ceux qui
n’avaient rien avant, n’avaient pas la capacité d’avoir plus. Grâce au
développement économique des pays émergents, ils sont

en droit de demander

autant que les autres.

. Ceux qui
avaient, sont en droit de demander autant et de ne pas revenir en arrière.

Qui choisira
lequel pourra utiliser le plus de ressources ? Le plus développé, le plus
nécessiteux, le plus faible ou le plus fort ou serait-ce le concert des nations
(!) qui choisira ?

Pour l’énergie, la
direction est déjà claire puisque aujourd’hui la consommation est répartie à 50%
entre les membres de l’OCDE (CEE, USA, Japon, Canada…) et 50% les non-membres de
l’OCDE (Chine, Russie, Inde, Brésil…) selon l’agence américaine d’information
sur l’énergie (Energy
Information Administration – EIA
).

En 2030
,
ce rapport sera respectivement de 40% et 60% ce qui correspond à une croissance
de 20% (OCDE) de la consommation en 25 ans, d’une part et de 80% (non-OCDE)
d’autre part !).

Que viennent faire
ces 5 révolutions dans ce contexte ?

Notre chance est
que même si ces 5 révolutions n’élimineront pas ces choix, elles les rendront
moins douloureux.

Voici quelques
exemples de ce que permettront ces révolutions :

·
Nanotechnologies :
Comment
démultiplier une action au cœur de la matière, le vivant tout en économisant
l’énergie pour l’effectuer ?

Ex : Créer de
nouveaux matériaux, objets avec une organisation interne répondant à des
contraintes de ressources, environnementales et à des spécifications de plus en
plus exigeantes (ex : Nano-tubes, ordinateur …) ; Agir seulement sur les
cellules, organismes, virus… à transformer, éliminer… sans toucher les autres
constituants du vivant (médicament, nano-robot ne tuant que les cellules
cancéreuses).

·Biotechnologies : Comment adapter
la nature et l’homme à de nouvelles contraintes ? Ex : Plantes, animaux et même
hommes adaptés aux changements climatiques, environnementaux provoqués par les
hommes

·Information : Donner
l’information pertinente au bon moment, au bon endroit à la bonne personne

Ex : Indiquer
qu’il faut faire un plein à une station service précise car le réservoir est aux
3/4 vide, que cette station, une des moins chères des environs se trouve à 1,5
km et que le prix de l’essence a 70% de chances d’augmenter dans les 15
prochains jours.

·Intelligence : Résoudre
instantanément des problèmes complexes que l’homme n’a pas la capacité, le temps
ou la volonté de résoudre.

Ex : Objets «intelligents» qui
s’adaptent aux connaissances, préférences, environnement de son utilisateur.
(Télévision qui en fonction des choix des programmes, des fonctions utilisées
enregistrera automatiquement une série souvent regardée ou expliquera plus en
détail certaines fonctions, Voiture qui adapte le mode de conduite pour
économiser l’essence).

·  Ressources : Mieux exploiter
nos ressources, les rendre recyclables, réduire les gaspillages, passer de
ressources non-renouvelables à renouvelables (énergies, aliments, eau…).

Ex : Utiliser des
ressources renouvelables, recycler, moins gaspiller, mieux exploiter
(Accroissement du rendement des cellules photovoltaïques ou multiplication de
leurs usages, retraitement des eaux usées, recyclage des plastiques,
exploitation complète du bois).

Ces révolutions
nous ouvrent des horizons nouveaux et sont une réponse partielle aux défis
futurs. Elles sont amenées à se croiser, se combiner (ex
: imaginez un nano-robot qui, grâce à une analyse des informations recueillies
in situ et suffisamment d’intelligence artificielle, détecterait les tumeurs
cancéreuses et délivrerait le médicament idoine juste sur celles-ci et se
déplacerait en utilisant comme l’énergie des mitochondries le mouvement des
hémoglobines domaine médical !).

Néanmoins, il y a
plusieurs revers à la médaille que j’aborderai dans un prochain article sur les
risques d’une surenchère technologique, d’effets secondaires immaîtrisables,
d’une perte de liberté des hommes …

D’autre part,
elles ne répondent qu’à une partie du problème, la deuxième partie qui sera
culturellement beaucoup plus difficile à accepter pour les hommes est de changer
de modèle de société fondée aujourd’hui sur la course à la croissance (cf.

Le Figaro sur la réaction de Fillon face au ralentissement économique
).

(Source :

http://seemantix.blogspot.com/2008/08/les-5-rvolutions-nbicr.html
)