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    Savez-vous c’est quoi cette somme ? C’est le total 
    nécessaire des investissements estimé dans les énergies renouvelables, selon 
    une étude présentée le 29 septembre dernier à Berlin (Allemagne) par 
    l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour atteindre, en 2050, le 
    niveau souhaité, c’est-à-dire 50% de la production d’électricité mondiale. 
    C’est beaucoup et rien ou peu à la fois : en valeur absolue, c’est énorme, 
    mais à l’échelle mondiale, il suffira que chacun des 6,5 milliards d’humains 
    qui peuplent notre planète contribue à hauteur d’environ 7000 dollars au 
    cours des 40 prochaines années prochaines (peut-être même moins, quand on 
    sait que, à la charge de démographes, la population mondiale à cette datte 
    sera de près de 8 milliards).  
Bien entendu, cela c’est dans la théorie ! D’ailleurs, lors d’une conférence 
    de presse, Directeur exécutif de l’AIE, Nobuo Tanaka, a souligné que ‘’nous 
    ne pensons pas que ce soit une somme élevée… Il ne s’agit pas de trouver de 
    l’argent frais, mais de le transférer depuis d’autres sources”.  
    Les experts du rapport de l’AIE, intitulé “Deploying Renewables: Principles 
    for Effective Policies”, estiment que pour réduire de moitié les émissions 
    de dioxyde de carbone d’ici 2050, la part des énergies renouvelables dans la 
    production électrique mondiale devra passer à près de 50% à cette date, 
    contre 18% à l’heure actuelle.  
    Les spécialistes de l’AIE comparent, notamment, les mécanismes de promotion 
    des énergies renouvelables mis en place dans les pays de l’OCDE, et tirent 
    la conclusion suivante : “Seul un nombre limité de pays ont mis en place des 
    politiques qui se sont avérées des réussites”. Parmi ces pays, il y a 
    l’Allemagne pour l’éolien et le solaire, l’Espagne pour l’éolien, la Suède 
    et la Belgique pour la biomasse. 
    Ceci dit, pour Paolo Frankl, en charge des énergies renouvelables, ‘’le 
    succès des politiques mises en œuvre n’est pas seulement une question 
    d’argent, mais essentiellement de perception du risque. 
    Par ailleurs, les auteurs du rapport s’inquiètent et indiquent que : 
    «Au-delà du problème du financement, le développement des énergies 
    renouvelables va être confronté à la résistance croissante des populations, 
    et au syndrome du “pas chez moi”. En effet, si les citoyens sont d’accord 
    sur le principe avec un développement des énergies vertes, peu sont, en 
    revanche, disposés à voir des éoliennes installées dans leur jardin». On le 
    voit d’ailleurs, en France, en Allemagne, en Espagne… des populations qui 
    manifestent contre l’installation des éoliennes… 
    Alors une seule question : comment avoir des omelettes sans casser des œufs 
    ? Donc le jour où on aura apporté une ou des réponses à cette question, en 
    ce moment là on aura fait un long chemin vers la solution des énergies 
    renouvelables.  
      
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