IDE : l’américain «Cooper Industries» ouvre une antenne en Tunisie


Par Moncef MAHROUG

Les manifestations
d’intérêt d’entreprises américaines pour notre pays –actuellement au nombre
de ….en Tunisie- sont suffisamment rares pour qu’elles ne passent pas
inaperçues lorsqu’elles surviennent. Surtout lorsque l’entreprise en
question est d’une envergure certaine. C’est le cas justement de Cooper
Industries actuellement intéressée par la Tunisie où elle voudrait implanter
une antenne.

 

Cette entreprise,
spécialisée dans les équipements électriques et les outils, et basée à
Houston (Texas), est en train de mettre sur pied sa représentation dans
notre pays pour laquelle elle a récemment lancé le recrutement d’un «sourcing
manager Tunisia». Cette initiative entre dans le cadre de la création d’une
plateforme en Afrique du Nord.

 

Longtemps basée
principalement en Europe et en Amérique du Nord, Cooper Industries a entamé
en 2005 une stratégie d’expansion au Moyen-Orient et en Afrique du Nord,
avec la création de «Cooper Middle East».

 

Après avoir installé son
quartier général régional aux Emirats Arabes Unis (EAU), et ouvert des
antennes dans cinq autres pays arabes (Arabie Saoudite, Egypte, Bahrein,
Libye et Qatar), Cooper Industries entreprend aujourd’hui de consolider sa
présence en Afrique du Nord, via de l’ouverture d’une filiale en Tunisie.

 

Les produits de cette
entreprise -employant plus de 31 000 personnes, et qui a réalisé un chiffre
d’affaires de 5,9 milliards de dollars en 2007- sont déjà commercialisées en
Tunisie,  à travers des sociétés locales.

 

Certains de ses clients
en Tunisie se plaignant notamment de la qualité du service-après vente,
cette implantation pourrait avoir, entre autres objectifs, de s’améliorer
sur ce plan. Mais ce n’est visiblement pas là le principal objectif de la
manœuvre de Cooper Industries en direction de la Tunisie. En effet, le
profil du poste que l’entreprise à pourvoir par ce premier recrutement
apporte des indications sur les intentions de cette entreprise dans notre
pays.

 

De fait, Cooper
Industries, fort de ses neuf divisions, (Cooper
B-Line, Cooper Bussmann, Cooper Crouse-Hinds, Cooper Hand Tools, Cooper
Lighting, Cooper Menvier, Cooper Power Systems, Cooper Power Tools et Cooper
Wiring Devices), recherche un profil très pointu pour occuper le poste de «sourcing
manager », c’est-à-dire un responsable de la sous-traitance.

 

Ce «sourcing
manager», auquel on demande d’avoir des compétences commerciales pointues,
un diplôme universitaire technique, de préférence en électronique, une
expérience réussie de cinq années dans le développement de
l’approvisionnement et des achats dans une structure internationale –en plus
des exigences élémentaires (très bonne maîtrise de l’anglais, des
compétences en matière de négociation, de communication et d’aptitudes à
travailler dans un environnement international et multi-tâches-, aura pour
rôle « l’analyse du marché et des coûts, l’optimisation, la préparation et
la négociation des contrats avec les fournisseurs, et, surtout, le
développement d’une coopération à long terme avec ces derniers, en tenant
compte de la qualité des produits, des livraisons rapides et de
l’optimisation des coûts».

 

Qu’une
entreprise internationale spécialisée dans les équipements électriques et
électroniques veuille mettre une stratégie de sous-traitance en direction de
la Tunisie n’a rien d’étonnant. Car ce secteur –dont les chiffres à l’export
croissent à un rythme très soutenu depuis quelques années -s’est déjà
taillée une solide réputation à l’étranger.