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Je ne pense pas que le livre soit
aussi malheureux que ça en Tunisie. Il y a encore des gens qui lisent ! Le
vrai problème est que dans la perception du Tunisien moyen, le livre est
trop cher par rapport à l’utilité qu’il procure et ce que le livre soit pour
la culture ou le loisir. Il y a trop d’alternatives aux livres et à des prix
nettement plus abordables. Le ministère qui organise des manifestations, si
l’on croit votre analyse, ratées, doit revoir sa stratégie. Afin de tirer le
livre de sa léthargie, il faut inverser le rapport prix/utilité. En termes
mathématiques: afin de diminuer ce rapport, il nous faut soit diminuer le
numérateur soit augmenter le dénominateur.
La deuxième solution est à
éliminer: on ne doit pas juger de l’utilité des livres sinon nous retombons
dans les travers du passé et en plus, cela ne dépend que de la créativité
des auteurs. Le ministère pourra, par contre, agir sur le premier paramètre,
le prix: Je suggère ainsi d’organiser des Distributions Gratuites de Livres
en lieu et place des foires foireuses.
Assyl Dhifi
Réaction à l’article :
Le Livre et les Tunisiens : un divorce consommé ?
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