Une histoire de classement…

Une histoire de classement…

Par Ibtissem

escabo1.jpgDepuis
plusieurs jours, la presse semblait être désolée de notre recul dans le Doing
business, et ce qui est curieux très peu de journaux

ont parlé de notre recul sur l’échelle de Transparancy international …

 

Jacques Brel disait dans une de ses chansons «qui n’avance pas recule» et
c’est une évidence même, car pourquoi alors que les financements affluent de
toute part et que des industriels de toute la planète viennent s’installer
chez nous, dans pas longtemps ce sera les Chinois –leurs entreprises de
travaux publics sont déjà là– ces reculs et ces constats de reculs ! Moi
j’ai fini par comprendre le jour où un des mes amis papetiers s’était
énervé parce qu’il avait été éliminé de la course dans un appel d’offres
tout simplement parce qu’il avait omis de remettre avec son dossier à l’administration un
certificat de non influence. Ques a quo un certificat de non influence, il
avait soumissionné pour vendre du papier, il a proposé du papier du meilleur
cru et il a été éliminé parce qu’il manquait un papier à ses papiers !

 

Curieuse de nature, je suis allée voir ce qu’il y avait dans ce papier : et
en plus du nom de l’entreprise, de son registre de commerce, de son
affiliation CNSS qu’il avait répété une dizaine de fois dans chaque papier,
il manquait un papier appelé déclaration ou certificat de non influence
-CDNI- où ce monsieur se doit de «déclarer sur l’honneur ne pas faire par
lui-même ou par personne interposée, des promesses, des dons ou des présents
en vue d’influer sur les différentes procédures de conclusion du marché et
des étapes de sa réalisation».

 

Donc le contrôleur d’Etat qui scrupuleusement lit toute la paperasse de ces
appels d’offres a considéré que si ce papier manquait, c’est que ce papetier
n’allait pas respecter cet engagement et sortir des papiers sonnants et
trébuchants pour influer le marché et ensuite remplacer le bon par le
mauvais papier… donc out !

 

Et voilà pour des déclarations bidons et des engagements qui n’ont aucune
relation avec des gens qui ont construit la Tunisie en tout honneur et on
complique la vie de ceux qui veulent travailler et ceci n’est qu’un cas
d’espèce : je connais un autre cas où un patron véreux jusqu’à l’os avait
déposé la signature de son chauffeur pour être légalisé à sa place, comme ça
son honneur était sauf …

 

Alors messieurs, faites arrêter cette dégringolade en nous faisant remonter
la pente car notre pays de part son niveau n’a que des services à vendre et
les services c’est précieux, fragiles et volatiles et plus on complique la
vie à ceux qui veulent bien faire plus les effets centripètes se feront
sentir et nos meilleurs iront sous d’autres cieux exercer leur positive
influence …

 

A bon entendeur salut !