[10/03/2008 17:31:32] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a de nouveau clôturé en baisse lundi, le CAC 40 cédant 1,13% au terme d’une séance longtemps calme et hésitante avant que le retournement de tendance à Wall Street ne tire l’indice vers le bas. L’indice parisien a reculé de 51,97 points à 4.566,99 points, dans un volume d’échanges de 5,4 milliards d’euros. Londres a cédé 1,17%, Francfort 1,10% et l’Eurostoxx 50 0,91%. En l’absence d’indicateur susceptible de lui donner une direction claire et alors que le flot de publications de résultats d’entreprises commence à se tarir, le CAC 40 a longtemps hésité entre hausse modeste et baisse légère. Mais il a finalement été emporté par un retournement de tendance à Wall Street et a fini nettement dans le rouge. “Les marchés américains se sont retournés, avec le record du pétrole. Les places européennes ont suivi le mouvement”, a expliqué Guillaume Garabédian, conseiller de gestion chez Meeschaert. Toujours en pleine spirale haussière, le baril de pétrole a touché pour la première fois le seuil de 107 dollars à New York lundi. Selon M. Garabédian, “on risque de suivre les marchés américains” pendant quelques jours, en l’absence de statistique macroéconomique majeure avant jeudi. Les investisseurs s’inquiètent surtout des difficultés du secteur financier, et notamment de celles de plusieurs fonds, dont l’américain Carlyle. Les publications cette semaine des premiers résultats de banques américaines pour le premier trimestre seront ainsi particulièrement scrutés. En attendant, “le marché reste sous pression”, avec l’économie “qui continue à aller dans le mauvais sens avec une inflation en hausse et une croissance en berne”, selon M. Garabédian. L’euro de son côté n’a pas battu de record ce lundi, mais reste à des niveaux très élevés, au dessus de 1,53 dollar, ce qui a poussé le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet à faire part de son inquiétude. “Nous sommes inquiets des mouvements excessifs des taux de change”, a-t-il déclaré, jugeant “indésirables” pour la croissance “la volatilité excessive et les mouvements désordonnés des taux de change”. Les valeurs financières comme BNP Paribas (-2,42% à 56,00 euros), Axa (-2,70% à 20,17 euros) ou Crédit Agricole (-2,90% à 17,06 euros) ont souffert. Gaz de France (+2,36% à 37,74 euros), Suez (+1,37% à 41,39 euros) et, dans une moindre mesure, EDF (-0,03% à 60,8531 euros) ont bien résisté, tout comme France Télécom (+0,89% à 21,42 euros). Veolia (-4,00% à 47,52 euros) continue à être handicapé par ses résultats publiés vendredi. ArcelorMittal (-4,13% à 47,59 euros) a subi des prises de bénéfices après avoir monté depuis la fin du mois de janvier. |
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