Adidas s’en sort bien en 2007 mais sa filiale Reebok reste un problème

Les logos d’Adidas et de Reebok (Photo : David Hecker)

Le numéro deux mondial des équipements sportifs, l’allemand Adidas, a annoncé mercredi avoir augmenté ses résultats en 2007, année pourtant pauvre en grands événements sportifs, mais le marché nord-américain et sa marque Reebok continuent à lui causer du souci.

Le groupe bavarois a vu son bénéfice net croître de 14% à 551 millions d’euros, et son bénéfice d’exploitation de 8% à 949 millions d’euros. Le chiffre d’affaires a souffert de la faiblesse du dollar et affiché une croissance modeste de 2% à 10,30 milliards d’euros.

Hors effets de change, le chiffre d’affaires a crû de 7%, une performance tout à fait appréciable alors que l’année précédente les ventes avaient été stimulées par le Mondial-2006 de football. Les ventes en Amérique du nord, marché dominé par Nike et où de surcroît la conjoncture s’assombrit à grands pas, ont baissé de 2%.

Première à en souffrir au sein du groupe, la marque américaine Reebok, rachetée en 2005 et enfant à problème pour Adidas depuis lors, qui a vu ses ventes chuter de 6% sur l’année. Adidas a annoncé mercredi que le patron de la filiale, Paul Harrington, allait être remplacé par Uli Becker, jusqu’à maintenant chef marketing. Le groupe attend de lui “la revitalisation de la marque Reebok à la fois dans le monde et aux Etats-Unis”.

Adidas, qui promet trimestre après trimestre que la situation chez Reebok va se retourner, table sur une croissance du chiffre d’affaires de sa filiale cette année. Mais le carnet de commandes de la marque, indicateur des ventes à venir, était en baisse de 8% à la fin 2007. Ce sont notamment les chaussures qui ont souffert.

Le patron d’Adidas Herbert Hainer lors d’une conférence de presse à Herzogenaurach, en Allemagne, le 5 mars 2008. (Photo : Timm Schamberger)

Pour la marque aux trois bandes, en revanche, qui représente 70% des ventes de la société, l’année 2008 s’annonce prometteuse avec l’Euro-2008 de football et les JO de Pékin. Les commandes sont au plus haut depuis 10 ans, a indiqué le groupe.

Au total, Adidas attend une hausse du bénéfice net de plus de 15% cette année et “de nouveaux résultats records”, a promis son patron, Herbert Hainer, cité dans un communiqué.

Cette perspective ne suffisait pas mercredi à rassurer les investisseurs, et l’action fermait la marche de l’indice Dax à 12H50 GMT, avec une baisse de 0,39% à 41,29 euros (Dax: +1,41%). La hausse de 19% du dividende, qui passe à 0,50 euro par action, a réjoui le marché dans la matinée, mais les perspectives plutôt sombres pour le marché américain et pour Reebok ont eu raison des gains du titres.