| 
 
    Les chefs d’entreprise 
    tunisiens, confiants dans la qualité de l’enseignement dans les facultés à 
    vocation économique, ne vérifient souvent qu’après recrutement la qualité de 
    telle nouvelle recrue. D’ailleurs, il faut dire que beaucoup a été fait dans 
    notre pays pour renforcer cette confiance, notamment par l’association de 
    représentants du patronat jusque dans la détermination des programmes 
    d’enseignement. 
      
    Mais voilà qu’une 
    rencontre avec un Doyen de faculté nous porte à croire que tout cela doit 
    être remis, en urgence, sous la loupe. Peut-être même une enquête nationale 
    pour tirer tout cela au clair. 
      
    Car, selon M. Abdelfattah 
    Bouri, Doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion (de 
    l’Université de Sfax), nous sommes devant un vrai problème de discipline et, 
    plus grave encore, d’intérêt des étudiants pour ce qu’ils font. Il évoque 
    des questions d’attitude, de nonchalance, de médiocrité de parcours… en 
    dénonçant particulièrement le comportement de beaucoup au moment des 
    examens. 
      
    Pour résumer un peu sa 
    vision des choses, M. Bouri nous a donné l’exemple de l’un des examens les 
    plus ‘’sérieux’’ du système universitaire ; celui de la Révision comptable 
    où chaque copie doit être impérativement corrigée par pas moins de six 
    correcteurs (en anonymat total dans tous les éléments de la chaine de 
    correction) et où toute la correction doit être reprise à zéro s’il existe 
    un seul point d’écart entre les résultats des correcteurs. Eh bien, sur les 
    1.200 à 1.300 candidats qui passent à chaque fois cet examen, le nombre de 
    ceux qui parviennent à le passer avec succès est de 8 à 12. Une douzaine sur 
    1.200 ! 
 |