L’Union africaine veut sa banque d’investissement !

Par : Tallel
L’Union africaine veut sa banque d’investissement !

Des informations en provenance de Tripoli (Libye) font état de la signature,
dimanche 6 janvier 2008, d’un accord de ‘’création et d’accueil de la
commission d’orientation pour la création de la Banque africaine
d’investissement, l’une des institutions bancaires de l’UA’’.

 

Côté libyen, l’accord aurait été paraphé par le gouverneur de la Banque
centrale de Libye (BCL), Ferhat Ben Gdhara –qui préside également
actuellement l’Association des Banques centrales africaines- et côté l’Union
africaine par son commissaire chargé des Affaires économiques, Maxwell
Mkwezalamba.

 

En clair, cette institution aura son siège à Tripoli et serait mise en place
dans environ un an, début 2008.

 

Par ailleurs, rappelons que l’instance africaine, dans ses statuts et suite
au 4ème sommet ordinaire de l’UA tenue en janvier 2005 à Abuja
(Nigeria), a prévu la création de trois institutions financières de l’Union,
en l’occurrence la Banque africaine d’investissement (BAI), la Banque
centrale africaine (BCA) et le Fonds monétaire africain (FMA).

 

Cependant, certes il faut reconnaître les efforts de la Libye pour le
développement de l’Afrique à travers des institutions politiques et
économiques solides, mais une institution financière d’une telle importance
mérite de siéger dans un pays où ce métier est largement répandu.

 

D’ailleurs, la volonté de faire du continent africain un espace économique
mondial dont les potentialités économiques seront gérées par des
institutions financières fédérales africaines à même de concurrencer
d’autres institutions internationales, ne peut être viable que si ces
institutions sont établies dans des pays stables, politiquement et
économiquement. Or, comme on le voit aujourd’hui, la distribution des sièges
des différentes institutions prévues les statuts de l’Union se fait au gré
des humeurs et de la puissance du portefeuille de certains Etats. Ce qui, à
notre égard, risque de mettre en danger avant la lettre l’efficacité et
l’efficience de ces institutions. Il faut donc nous débarrasser des
sentiments et de la démagogie si nous voulons que l’Afrique avance, soit
compétitive et compte dans le concert des nations.

 

A bon entendeur, salut !