[28/10/2007 07:29:07] PARIS (AFP) Après une semaine en dents de scie, la Bourse de Paris aura les yeux tournés vers les Etats-Unis la semaine prochaine, où la Réserve fédérale américaine pourrait annoncer mercredi une baisse de son taux directeur principal, de plus en plus anticipée par le marché. Durant la semaine, le CAC 40 a gagné 0,95%, terminant vendredi à 5.794,87 points, après avoir alterné les hausse et les baisses. “Le marché se cherche”, a reconnu Ronald Petitjean, stratégiste chez Sarasin Expertise. Et tous les regards sont désormais tournés vers la Fed dont le comité de politique monétaire se réunit mardi prochain. Alors qu’il y a deux semaines les marchés actions atteignaient des sommets, la situation s’est dégradée et quasiment tous les investisseurs anticipent désormais une baisse d’au moins 25 points de base du taux principal de la Fed. “Comme la probabilité d’une nouvelle baisse des taux a été nettement revue à la hausse, la Fed peut-elle se permettre de décevoir les marchés actions compte tenu de la nervosité récente”, s’interroge dans une note Cyril Beuzit, stratégiste à BNP Paribas. “Un geste de la Fed semble dès lors très probable même si l’incertitude persiste quant à l’ampleur du mouvement”, a-t-il ajouté, d’autant plus que les indicateurs économiques publiés cette semaine ont déçu les attentes. La semaine a été marquée par la confirmation de risques de récession aux Etats-Unis et en Europe, a souligné Eric Galiègue, du bureau d’études indépendant Valquant. L’immobilier américain a en particulier déçu, avec une chute inatendue de 8% des reventes de logements en septembre. En parallèle, les nombreuses publications d’entreprises ont permis “de réconcilier la Bourse avec la réalité”, selon Eric Galiègue. Avec des résultats meilleurs qu’attendus, et pour certaines des relèvements de prévisions, les entreprises cotées ont soutenu le marché. France Télécom notamment a gagné 8,68% jeudi et emmené la séance, qui s’est terminée en hausse de 1,51%. “Les chiffres montrent globalement que les entreprises se débrouillent admirablement bien aux Etats-Unis et en Europe”, a précisé M. Galiègue. Ronald Petitjean, de la société de gestion Sarasin Expertise, a toutefois distingué les résultats des entreprises non-financières et les annonces des institutions financières, qui présentent des dépréciations d’actifs et des provisions dues à la crise des prêts immobiliers à risque aux Etats-Unis, les “subprimes”. Merrill Lynch a affolé les opérateurs de marché en annonçant 7,9 milliards de dollars de créances passées par pertes et profits, faisant souffrir les valeurs bancaires sur la place parisienne. Les niveaux record atteints par le pétrole et le dollar continuaient d’affecter le marché. Les prix du pétrole ont flirté avec les 90 dollars à Londres vendredi, et à New York le baril de “light sweet crude” s’est hissé à 92,22 dollars. L’euro a atteint, vendredi également, les 1,4388 dollar. Mais, malgré ces éléments, la Bourse a résisté. La semaine prochaine, le marché pourrait encore réagir au jour le jour, animé par les chiffres d’affaires du troisième trimestre de Pernod Ricard, Sanofi-Aventis et Alcatel-Lucent. De nouvelles statistiques sont également attendues, dont aux Etats-Unis les dépenses et revenus des ménages, et les chiffres mensuels des demandeurs d’emplois en fin de semaine. |
||
|