Une politique de la deuxième chance en cas de faillite non frauduleuse

Une politique de la deuxième chance en cas de faillite non frauduleuse

L’industrialisation n’a pu commencer qu’avec le développement de la
machine à vapeur, une invention qui a mis James Watt et son associé au bord
de la faillite. Très souvent, il faut de la persévérance et des tentatives
répétées pour apprendre, faire des découvertes et voir aboutir des travaux
de recherche; il en va de même dans la démarche entrepreneuriale. Pourtant,
nombreux sont ceux qui, aujourd’hui encore, renoncent à leurs ambitions de
création d’entreprise par crainte de l’échec et du discrédit qui y est
attaché dans notre société.

Bien qu’il soit démontré que ceux qui redémarrent une entreprise après un
échec obtiennent en général de meilleurs résultats, la fermeture d’une
entreprise n’est pas encore considérée comme une occasion d’insuffler une
énergie nouvelle à un projet entrepreneurial et de le renouveler. Les
faillites ne sont frauduleuses que dans 5 % des cas seulement; pourtant, les
notions de faillite et de fraude sont souvent associées dans l’esprit du
public. La réprobation est également présente dans le milieu des entreprises
ainsi que dans l’environnement juridique.

Dans une nouvelle communication, la Commission invite les États membres de
l’Union à s’engager plus résolument à réduire la réprobation attachée à la
faillite ainsi qu’à mettre en place une «politique de la deuxième chance».
Elle présente en outre des recommandations pour l’avenir ainsi que des
bonnes pratiques nationales (voir Memo/07/402).
De plus, la Commission met en place un site internet consacré au thème de la
deuxième chance. Il présente des témoignages vécus d’entrepreneurs qui ont
pris un nouveau départ, un outil d’auto-évaluation pour les entreprises en
difficulté, les coordonnées de points de contact nationaux susceptibles de
prodiguer des conseils, ainsi que des outils de communication (brochures,
affiches et films d’information), des statistiques, des citations, un aperçu
des législations sur la faillite, etc.
3. Plus de la moitié des jeunes européens sont séduits par la création
d’entreprise
Le dernier sondage Eurobaromètre Flash sur l’esprit d’entreprise donne
toutes les raisons d’espérer quant à l’avenir de l’entrepreneuriat en
Europe: plus de la moitié des jeunes européens expriment le souhait de créer
leur entreprise dans les cinq ans. Ils sont 42 % à considérer ce projet
entrepreneurial comme réalisable concrètement. L’enseignement joue un rôle
déterminant à cet égard: pour 44 % des jeunes de 15 à 24 ans, c’est l’école
qui leur a donné l’envie de devenir chef d’entreprise.

Les citoyens des nouveaux États membres ont plus l’esprit d’entreprise que
les habitants des pays de l’UE-15: 40 % des personnes interrogées et 62 %
des jeunes des États membres qui ont adhéré à l’Union en 2004 disent vouloir
devenir leur propre patron, contre respectivement 28 % et 48 % dans l’UE-15.
Les jeunes des nouveaux États membres ont même davantage l’esprit
entrepreneurial que la jeune génération américaine (57 % des 15-24 ans aux
États-Unis).

Alors pourquoi n’ont-ils pas déjà mis leur projet à exécution? L’obstacle
principal est que les Européens craignent d’échouer, de faire faillite, de
se retrouver sans revenus et de tout perdre. Ils hésitent davantage à
prendre des risques que les Américains. Le cadre général joue également un
rôle important: plus de 70 % des Européens se disent freinés par des
problèmes d’appui financier et de complexité des procédures administratives.

Pour en savoir plus, voir le sondage dans Memo/07/401

(Source : Commission européenne)