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 Une jeune doctorante en gestion (Maha Ben Amor) vient d’attirer notre 
    attention sur un volet particulier de la relation entre agences de publicité 
    et annonceurs : le domaine apathique du webmarketing en Tunisie. 
    ‘’Pour tout marché récent, il y aura toujours des difficultés’’, nous 
    dit-elle. Sauf que le marché n’est pas récent et que les difficultés ne sont 
    pas récentes, non plus. En vérité, il y a comme un blocage et cela dure 
    depuis des années. ‘’En ce qui concerne le webmarketing, les annonceurs 
    n’ont pas encore pris l’habitude de communiquer et les agences ont donc 
    besoin d’un certain temps pour détecter leurs besoins et les rassurer. Afin 
    de promouvoir leur secteur d’activité, les Webagencies peuvent contacter le 
    Famex pour demander la liste des entreprises futures ‘famexées’ et les 
    conquérir (faire de la prospection)’’.  
    Nous apprécions les remarques de Mme Maha mais, pour nous, il est clair que 
    nous sommes devant le même syndrome que le commerce électronique : sans 
    l’engagement à fond des pouvoirs publics et des organisations patronales 
    pour donner un bon coup de fouet à la bête, celle-ci ne bougera pas le petit 
    doigt. 
    Mais là où nous sommes autrement plus sceptiques, c’est quand on nous dit 
    que les agences de communication classiques non spécialisées dans le 
    webmarketing peuvent l’intégrer dans leur panoplie de services. Car il 
    s’agit ici non seulement d’un métier, mais de toute une mentalité et un 
    savoir-être qui va avec. Nous le voyons déjà aujourd’hui ; certaines agences 
    ‘’classiques’’ parviennent à faire partie des deux mondes mais d’autres 
    accumulent les bourdes en sachant pertinemment qu’elles ne peuvent réussir 
    sans des approches passablement radicales. 
    Quant aux annonceurs, ils devraient se rapprocher beaucoup plus des 
    Webagencies, au moins pour savoir de quoi il s’agit. Elles pourraient y 
    découvrir un outil qui a des qualités indiscutables, telle que la croissance 
    de taux de mémorisation de la marque. Avec les outils statistiques 
    appropriés, chacun comprendra peut-être finalement que nous sommes en plein 
    dans le monde de l’Internet depuis des années et que le client est là et 
    qu’il faut aller l’y chercher !! 
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