|
Constatant que l’Union du Maghreb arabe ne donnait rien de substantiel
après des années d’efforts héroïques, la Tunisie s’est mise à promouvoir un
Maghreb des affaires, momentanément moins ambitieux mais beaucoup plus
réaliste. L’idée, c’est que puisse se développer une coopération horizontale
sérieuse liant le tout par la communauté des affaires des cinq pays,
l’incontournable première marche vers le Maghreb. Apparemment, il s’agit
d’une bonne idée puisque beaucoup de signes nous incitent à croire que les
‘’intérêts partagés’’ ont du bon.
Des signes horizontaux venant du Maroc sont particulièrement intéressants
car l’approche a beaucoup de similitudes avec la nôtre. Pas de comparaison
mais une identification de complémentarités…
Aux dernières nouvelles, la Banque marocaine du commerce Extérieur (BMCE)
est l’un des quatre candidats sur les cinq ‘’shortlistés’’ qui ont présenté
des offres pour acquérir 60% du capital de la Banque tuniso-koweitienne (BTK).
Car la liste est en train de s’allonger, pour le plus grand plaisir des
chantres de l’UMA que nous sommes tous.
C’est ainsi que, depuis 2002, les Investissements directs marocains en
Tunisie se sont intensifiés, que ce soit dans le cadre de privatisation de
la Banque du Sud acquise par Attijari Bank, par la création de filiale de
groupe pour l’huile avec Lesieur ou avec des achats en Bourse comme ce fut
dernièrement le cas avec la Sotuver.
Mais il faut retenir que ces succès n’auraient pas été possibles sans une
stratégie marocaine basée sur le déploiement des grands groupes, des groupes
bancaires, des grandes entreprises du transport et des télécoms…
Pour que le secteur tunisien des affaires reste au diapason de cette
dynamique et parvienne à mettre dans l’UMA les mêmes billes, celles capables
de motiver le politique par l’économique, c’est simple : une stratégie basée
sur le déploiement des grands groupes, des groupes banquiers, des grandes
entreprises du transport et des télécoms…
|
