TIC : Avons-nous besoin d’un nouveau technopôle ?

TIC : Avons-nous besoin d’un nouveau technopôle ?

Par Maryam OMAR

Oui, bien sûr, cela tombe sous le sens et tout nouvel investissement dans
le secteur des TIC, tel que le technopôle des Berges du Lac, est comme un
joyau dans la couronne nationale, mais ce ‘’Oui’’ est quand même, sous un
certain angle, un ‘’Oui’’ de principe… car nous avons déjà du pain sur la
planche avec les sept technopôles existants. Mais…

La Tunisie a mis en place 7 technopôles en cours de développement. Dans la
région de Tunis, il en existe trois : El Ghazala (technologies de la
communication), Sidi Thabet (biotechnologies et industrie pharmaceutique) et
Borj Cédria (énergies renouvelables, eau, environnement et biotechnologies
végétales). Dans la région de Sfax, nous avons Sakiet Ezzit (informatique et
multimédia) puis les régions de Sousse (mécanique, électronique et
informatique), Monastir (textile et habillement) et Bizerte (industrie
agroalimentaire).
Aujourd’hui, El Ghazala est un important technopôle qui accueille déjà
quelques poids lourds du secteur TIC au plan mondial (Alcatel, Ericsson,
STMicroelectronics…) qui sont convaincus de la compétitivité des ingénieurs
tunisiens et plusieurs écoles liées aux technologies de l’information et de
la communication (comme la prestigieuse École supérieure des communications
de Tunis).

A Sidi Thabet, depuis 2003 s’est également développé un technopôle
spécialisé dans les biotechnologies et l’industrie pharmaceutique. Il
associe une pépinière d’entreprises de haute technologie, un campus
universitaire et des laboratoires de recherche. En 2006, il accueillait une
centaines de chercheurs, 2 écoles supérieures (École nationale de médecine
vétérinaire et Institut supérieur de biotechnologie) tandis qu’une zone
industrielle a été aménagée.

Le technopôle de Borj Cedria est en voie de développement depuis 2006, comme
c’est le cas pour Sakiet ezzit, Sousse, Monastir et Bizerte.

Tout cela fait pencher la balance pour une sorte de ‘’pause’’. De fait, tous
ces sites spécialement aménagés pour accueillir les entreprises de haute
technologie et en favoriser la création appellent d’énormes ressources et un
très grand dévouement pour ne pas laisser la quantité prendre le pas sur la
qualité.

Mais nous sommes-nous laissés dire, le technopôle des Berges du Lac serait
une pépinière des projets de service en ligne et à distance, avec la mise en
place d’une unité d’informations et d’orientations des projets de commerce
électronique avec une capacité d’accueil de 8 a 10 projets par an. Ce
nouveau créneau, du côté de notre complexe sur l’échec du commerce
électronique, pourrait faire l’exception au bon sens de dynamiser d’abord ce
que l’on a avant d’ouvrir d’autres brèches.