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La Bourse de New York, le 27 février 2007 (Photo : Stephen Chernin)

[17/08/2007 20:31:11] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a terminé en forte hausse vendredi, les investisseurs célébrant le coup de main de la Banque centrale américaine (Fed), qui a abaissé l’un de ses taux: l’indice Dow Jones a pris 1,82% et le Nasdaq a gagné 2,20%.

Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a avancé de 233,30 points pour clôturer à 13.079,08 points et l’indice composite du Nasdaq de 53,96 points à 2.505,03 points, selon les chiffres définitifs de clôture.

L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a lui progressé de 2,46% (+34,67 points) à 1.445,94 points.

C’est la première hausse de Wall Street en sept séances.

Une heure avant l’ouverture de la Bourse de New York, la Réserve fédérale a soudainement abaissé son taux d’escompte de 0,50 point à 5,75%.

Il ne s’agit pas du principal taux ou “Fed Funds”, qui est celui auquel les banques empruntent entre elles, et qui est toujours fixé à 5,25%. Le taux d’escompte est le taux d’intérêt auquel la banque consent elle-même des prêts d’une journée aux institutions financières.

Cette mesure, qui vise selon la Banque centrale à “restaurer des conditions financières ordonnées sur les marchés financiers”, a été accueillie avec enthousiasme à Wall Street.

“La Fed montre clairement qu’elle interviendra pour protéger l’économie. C’est très important pour redonner confiance aux investisseurs”, a affirmé Marc Pado, analyste chez Cantor Fitzgerald.

“C’est un pas dans la bonne direction. Cela indique que la Fed a conscience de ce qui se passe sur les marchés financiers et est prête à injecter des liquidités en cas de besoin”, a abondé Michael Malone, analyste chez Cowen & Co.

Au total, la Fed a injecté 94 milliards de dollars dans le système monétaire depuis le jeudi 9 août, date de montée en puissance de ses interventions.

Les analystes soulignaient cependant le caractère avant tout psychologique de l’intervention de vendredi et jugeaient la crise financière loin d’être résorbée.

Une nouvelle intervention de la Banque centrale pourrait dès lors être nécessaire pour endiguer complètement la tempête des “subprimes”, par exemple une baisse du principal taux directeur, qui est resté inchangé depuis juin 2006.

Après son intervention de vendredi, les investisseurs croient “la Fed mieux disposée à réduire ce taux à sa réunion de septembre”, a indiqué Al Goldman, analyste chez A.G. Edwards.

Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 4,673% contre 4,600% jeudi soir et celui à 30 ans à 4,500% contre 4,925%.

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 17/08/2007 20:31:11 – © 2007 AFP