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    Bien sûr, ce n’est pas uniquement de la SOTUMAG qu’il s’agit puisque le 
    phénomène sur lequel nous souhaitons attirer l’attention s’étend à beaucoup 
    d’entreprises. En effet, lors de la publication de leurs états financiers, 
    nous observons que celles-ci ont ‘’omis’’ de solliciter une opinion du 
    Commissaire aux comptes qu’ils chargent de scruter leurs écritures. 
  
Rappelez-vous les observations standard que l’on lit un peu partout dans les 
    notes des Commissaires aux comptes : ‘’Nous avons conduit cet examen en 
    effectuant les diligences que nous avons estimées nécessaires selon les 
    normes professionnelles applicables en Tunisie. Ces normes requièrent la 
    mise en œuvre de diligences conduisant à une assurance, moins élevée que 
    celle résultant d’un audit… Un examen de cette nature ne comprend pas tous 
    les contrôles propres à un audit, mais consiste à mettre en œuvre des 
    procédures analytiques et à obtenir des dirigeants et de toute personne 
    compétente les informations que nous avons estimées nécessaires et nous 
    n’exprimons pas, en conséquence, une opinion d’audit. 
  
    Pourquoi donc ? Ces entreprises ont-elles peur de quelque chose ? Assurément 
    non, car des entreprises comme la SOTUMAG sont réputées être des exemples de 
    bonne gestion et, de plus, son domaine principal d’activités (la 
    distribution) est un fondamental de vie socioéconomique de nos concitoyens. 
  
    Il ne faut pas qu’elle oublie que les Commissaires aux comptes, en Tunisie 
    et ailleurs, ont une telle réputation et une telle crédibilité que la 
    confiance affichée en son opinion (même si elle peut être porteuse de 
    réserves) est carrément un credo de transparence, de bonne gouvernance et de 
    marché. 
  
    Ne voient-elles pas l’exemple fort louable d’entreprises tunisiennes parmi 
    les meilleures et qui rendent publiques les opinions (et les réserves) de 
    leurs Commissaires aux comptes (Tunisair, la BTS…) ? 
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