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    Certes, nos entreprises ont la vocation 
    et le devoir d’aller de l’avant mais, alors que la Tunisie a toujours 
    soutenu qu’elle ne voulait laisser personne sur le bas-côté, peut-être 
    est-il temps de réfléchir avec un regard neuf aux entreprises en difficulté 
    pour voir ce que l’on pourrait ‘’en tirer’’. Bien sûr, ce n’est pas 
    uniquement l’administration qui est concernée et, parmi les autres acteurs, 
    il faudrait nous demander si nous avons assez fait contribuer le secteur 
    associatif à ce dossier. 
    Le témoignage de l’un des chefs d’entreprise de la place décrit une 
    situation (ou, du moins, un sentiment) qui laisse pensif. ‘’ Nous nous 
    retrouvons aujourd’hui avec un cimetière grossi d’entreprises abandonnées, 
    avec des parcs de machines délaissées sous l’effet de la corrosion. Tous ces 
    moyens de production paralysés et en hibernation représentent une perte 
    sèche pour la nation, et pour l’économie.’’ 
    Pour lire un peu entre les lignes, le ton est triste mais pas seulement pour 
    des raisons personnelles. C’est la description de la situation d’un certain 
    nombre de chefs d’entreprise qu’il faut imaginer passablement désemparés de 
    se retrouver ‘’tout seuls’’, car la majorité écrasante des ressources de 
    toutes sortes disponibles pour le domaine de l’entreprise est absorbée par 
    le nombre impressionnant des programmes que nous devons véhiculer pour 
    hausser le niveau de notre système de production. Et c’est d’ailleurs là que 
    se concentre l’administration et ses nombreux organismes… question de 
    priorités. 
    Alors, pourquoi ne pas regarder ailleurs, vers des perspectives différentes 
    ? C’est la proposition de l’un de nos chefs d’entreprise, que nous 
    partageons et que nous soutenons. 
    Elle est toute simple : créer une Association, dont l’objet sera 
    l’accompagnement des entreprises en difficulté. Un suivi au cas par cas, le 
    temps de connaître et de discuter, un soutien moral, un esprit de groupe… 
    voilà ce qui pourrait faire la différence. 
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