«Les Arabes et les défis de l’Internet» fait un tabac

 

«Les Arabes et les défis de l’Internet» fait un tabac

Par M. Bouamoud 

 

L’ouvrage
réalisé par le chercheur tunisien Chawki El Alaoui, «Les Arabes et les défis de l’Internet», et édité
par ‘‘L’Entreprise universitaire des études, de la diffusion et de la
distribution de Beyrouth’’, a fait un tabac lors de la dernière session de la
Foire du Livre de Tunis où les quantités d’exemplaires proposées par
l’éditeur ont été épuisées dès les tout premiers jours de la manifestation.

 

De
volume plutôt moyen (166 pages), l’ouvrage, sorti en 2OO6, est compartimenté
en cinq importants chapitres : ‘‘Les défis techniques’’, ‘‘Les défis de
développement’’, ‘‘Les défis politiques’’, ‘‘Les défis sociaux et
culturels’’, et ‘‘Les défis juridiques’’.

 

L’importance
de l’ouvrage tient en ceci qu’il est le tout premier livre arabe à avoir
traité d’une question si actuelle, mais aussi en raison de la précision et de
la profondeur de la recherche menée conformément à la méthodologie
scientifique requise. De ce point de vue, l’ouvrage est considéré comme un
plus important pour la bibliothèque informatique et de communication à
l’échelle arabe de façon générale, et même occidentale au vu de la pertinence
avec laquelle il a traité de problématiques touchant à la vie même de l’homme.

 

Dans sa
lecture analytique des défis de l’Internet tels que traités par les
Occidentaux, l’auteur tient à signaler qu’il ne considère pas cette
extraordinaire invention comme un élément intrus dans le contexte culturel
arabe et à une époque plutôt orientée vers l’uniformisation culturelle, mais
que son but est de contribuer à engager le débat sur cette technique avec
tout ce qu’elle comporte comme défis et grandes questions de l’heure.

 

L’ouvrage
proprement dit s’ouvre sur la question des ‘‘Défis techniques’’ qui passe en
revue l’infrastructure de l’Internet, la fracture numérique, et la sécurité
informatique. Alors que l’infrastructure de l’Internet reste une question
purement technologique, la fracture numérique ne peut qu’élargir le fossé
entre pays développés grâce à la propagation du réseau, et pays
sous-développés faute à la limitation dudit réseau. Quant à la sécurité
informatique, elle dévoile l’autre face de l’Internet qui pourrait être une
source de divers dangers dont le terrorisme ou, tout simplement, l’insécurité
dans les échanges commerciaux.

 

Le
chapitre consacré aux ‘‘Défis de développement’’ s’intéresse à l’économie
immatérielle, le commerce électronique, et l’impact de l’Internet sur
l’enseignement et l’emploi, mais également l’Internet et la santé, l’Internet
et les catégories à besoins spécifiques (l’enfant, la femme, la jeunesse, les
handicapés…).

 

Pour
leur part, les ‘‘défis politiques et juridiques’’ posent les problématiques
de l’influence de l’Internet sur la démocratie et la possibilité de
l’avènement d’une ‘‘démocratie électronique’’. Sur le plan juridique, la
principale question est de savoir s’il faudrait ou non un encadrement
juridique de l’Internet, ou une direction de l’Internet, cette technique
pouvant justement être une source de maints dangers.

 

Pour ce
qui est des ‘‘défis culturels et sociaux’’, l’accent est mis sur la notion de
groupements virtuels ou ‘‘l’impact de l’Internet sur le tissu social’’, la
technique en question pouvant être un moyen d’échapper aux contraintes du
temps et du lieu. On peut citer encore dans ce chapitre la question de
l’intelligence collective, l’Internet faisant fi de l’intelligence et de la
connaissance individuelles pour englober dans un même bouquet celles de tous.
Autre débat, ici, est celui traitant de la diversité culturelle et
linguistique, la grande problématique étant l’élargissement de l’hégémonie
culturelle américaine en particulier, et occidentale de façon générale, sur
les cultures, les langues et les civilisations des nations faibles.