Les principaux futurs chantiers économiques au Maghreb

 

maghreb240071206.jpgLe
réseau euro-méditerranéen des agences de promotion des investissements (Anima,
auquel appartient Fipa Tunisie) vient d’identifier les projets
d’investissements étrangers d’un montant supérieur à un milliard d’euros
annoncés en 2006 au Maghreb.
Anima
a recensé près de 20 fonds publics ou
privés actifs dans l’un ou l’autre des trois pays, dont six lancés en 2006.
 

Pour
la Tunisie, Anima a recensé quatre gros projets, à savoir ceux du complexe
Tunis Sports City qui sera lancé par le groupe émirati Boukhater pour 3,8
milliards d’euros, le projet Marina d’Al-Qussor, lancé par le groupe émirati
Emaar pour 1,4 milliard d’euros et le projet de la raffinerie de la Skhira
lancé par Qatar Petroleum pour 1,4 milliard d’euros. 

Anima cite également parmi les projets, celui de Tecom qui compte investir
1,3 milliard d’euros dans … Tunisie Télécom ! Une information qui donne une
idée sur les projets de l’actionnaire de
Tunisie Télécom
(à 35%) et qui est à l’opposé
des récentes déclarations du ministère de tutelle et de la direction de
l’opérateur téléphonique national qui affirment que la question de la vente
d’autres parts de
Tunisie Télécom
à des privés n’est pas à l’ordre du jour. 

S’agissant des autres projets dans le Maghreb, Anima cite trois projets pour
l’Algérie : Citic/CRCC (Chine), deux sections de l’autoroute est-ouest (5,1
milliards d’euros) ; Cojaal (Japon), une section de la même autoroute (4,4
milliards d’euros) ; Dubaï Aluminium (Emirats Arabes Unis), première tranche
de la fonderie de Jijel (2,7 milliards).

Pour
le Maroc, Anima cite également trois projets, à savoir : Al-Qudra (EAU),
projets immobiliers (2 milliards d’euros) ; Dubaï Holding (EAU), aménagement
de la vallée du Bouregreg (1,5 milliard) ; Emaar Properties (EAU),
aménagement de la corniche de Rabat (1,1 milliard) et installation de la
station de ski d’Oukaïmeden (1 milliard). 

Aux
manières de l’évolution de l’environnement de l’investissement dans le
Maghreb, Anima précise que la Tunisie, au début des années 1990, le Maroc et
l’Algérie, au début des années 2000, ont modifié le code des investissements
et la fiscalité dans le sens de l’ouverture.

L’Algérie s’est lancée dans un programme de privatisations de 1.200
entreprises. Le Maroc a signé en 2000 un accord de libre-échange avec les
Etats-Unis, qui négocient toujours un accord similaire avec l’Algérie. Les
trois pays entreront dans la zone de libre-échange de l’Union européenne
(UE) par étapes d’ici à 2013. La Tunisie dispose d’une agence autonome, le
Foreign Investment Promotion Agency (FIPA). Au Maroc, la Délégation aux
investissements internationaux (DII) est rattachée directement au premier
ministre. En Algérie, l’Agence nationale pour le développement de
l’investissement aide les étrangers à surmonter les difficultés liées au
régime de la propriété foncière et à la réglementation bancaire.

Selon le rapport de la Banque mondiale Doing Business 2007, la Tunisie se
trouvait au 80e rang, le Maroc au 115e et l’Algérie au 116e, sur 175 pays
étudiés sous l’angle de l’environnement des affaires. Le réseau des agences
d’investissement Anima a recensé près de 20 fonds publics ou privés actifs
dans l’un ou l’autre des trois pays, dont six lancés en 2006.


R.B.H.