Communication : ‘’Noir & Blanc’’ ou gamme de ‘’Gris’’ ?

 

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venons d’être étonnés par l’interpellation de l’un de nos lecteurs qui
réagissait à un article (publié il y a plus de trois semaines) sur les
limites du professionnalisme dans le domaine du journalisme et de la
communication. Et c’est justement, nous semble-t-il, cet ‘’amalgame’’ qui le
gène car voici ce qu’il nous demande : ‘’Précisez votre pensée: vous parlez
de “journalisme” ou de “communication” ? Y a un gap énorme entre les deux.’’

Nous sommes étonnés mais, reconnaissons-le, également charmés de cet intérêt
de nos lecteurs pour notre métier. Nous savons que, dans leur grande
majorité, ils appartiennent au monde de l’entreprise (patrons, décideurs,
cadres, étudiants…) et qu’ils sont donc en droit d’être plus intéressés par
les informations et les réflexions véhiculées par nos articles que par
l’incursion au sein du métier -même de journaliste.

Ceci étant dit, nous rappelons à notre lecteur que le propos de l’article en
question parlait plutôt de journalisme que de communication, en posant la
question suivante : jusqu’où, du point de vue strictement professionnel, les
journalistes peuvent-ils aller ? Et, pour y répondre le plus simplement
possible, nous avions souligné que cette profession est comme les autres :
elle doit vérifier son produit avant de le mettre sur le marché mais qu’elle
a quelques différences également ; notamment le fait que l’article qui est
publié en fin de processus est passé par divers intervenants, en aval et en
amont du journaliste concerné. Car, dans notre métier, la vérification n’est
pas une opération simple et, à chaque fois, plusieurs niveaux de la
rédaction y interviennent après les vérifications croisées du journaliste.

Néanmoins, pour répondre quand même aux interrogations de notre lecteur,
nous dirions que nous ne partageons pas complètement son avis quand il
affirme qu’il y a un gap énorme entre journalisme et communication puisque
nous sommes convaincus que si le journaliste doit obéir à toutes les règles
professionnelles et à un code d’éthique sans ambiguïté, il n’en reste pas
moins qu’il doit également faire l’effort de rendre la matière qu’il propose
la plus accessible possible à ses lecteurs. Et c’et cela le sens profond de
la communication : rendre accessible, éclairer, séduire peut-être !

C’est donc une position bien humble que celle qui est la notre. Nous ne
prétendons pas être parfaits dans notre abord des choses ni dans la distance
à mettre entre notre profession et les influences naturelles qui l’entourent
mais notre lecteur aurait peut-être mal saisi le sens de notre propos.
Peut-être avons-nous affaire à un théoricien qui ne perçoit que le noir et
le blanc et qui fait abstraction de toute la gamme de gris qui, dans le
monde entier, colore l’exercice du journalisme.