L’antagonisme linguistique

Par : Autres
 

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Si la langue arabe n’est pas notre langue maternelle, quelles serait notre
langue de naissance alors?, Le Dialecte Tunisien ? lequel ? celui des
Tunisois, celui du Nord, celui des Sfaxiens, du Djérid ou des berbères ?. Un
Bizertin saura-t-il connaître le mot “Chichma, ou tass” et le tunisois
comprendra-t-il le mot “Ghonjaya ou Alaga”? et le Djéridi le mot “doulma,
smaq ou snajer” ou encore le Nabeulien les mots ” felfoult, mchich ou
Kouredh ” Cette notion de langue tunisienne fera accentuer un régionalisme
linguistique et on retombera dans le sous-ensemble de la revendication d’une
langue Sfaxienne, d’une langue Djerbienne, d’une langue Tunisoise ….

 

Ce qui fait la particularité de notre Tunisie, c’est cette richesse de son
vocabulaire populaire qui est issu du métissage linguistique du brassage de
toutes les civilisations qui ont marqué notre histoire. Un mélange de
berbère, de phénicien, du latin (romain), de turc, d’arabe, d’espagnol, de
français … Mais ce qui fait notre unicité et marque notre identité, c’est
notre langue arabe qui est une langue très riche, poétique et qui est
capable de suivre toutes les tendances évolutives. Si un certain moment de
notre histoire elle a été délaissée en second plan, aujourd’hui la volonté
politique veut lui donner sa place réelle dans notre société.

 

L’Arabe est la langue officielle de la Tunisie. Depuis une décennie nous
avons vu la langue arabe reprendre sa place dans le langage officiel de
toutes les administrations étatiques comme langue d’usage. Quoi que la
langue Arabe soit notre langue de naissance, le tunisien a été toujours
porté pour les langues étrangères. Le tunisien est d’office bilingue
arabe-français et très probablement il parle aussi bien l’Italien et
comprend aisément l’anglais. De toute façon, cette “langue Tunisienne
dialectale” comme la veulent certains, n’est-elle pas parlée est écrite en
arabe, à quelles règles grammaticales obéira-t-elle ?.

 

Il serait utile de se concentrer sur l’amélioration du niveau de la langue
arabe littérale moderne dans les institutions scolaires que d’aller
développer un dialecte. Ceux qui sont en train de creuser derrière cet
antagonisme linguistique, ne parviendrons enfin qu’à un conflit identitaire.
Téméraire.

 


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K. M.

 


Réaction à l’article :
La langue arabe n’est pas notre langue maternelle

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