Les concessions tarifaires accordées par l’Union Européenne aux exportations agricoles tunisiennes : une analyse par filière

 
 

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étude stratégique sur les concessions tarifaires accordées par l’Union
européenne aux exportations agricoles tunisiennes a été présentée au cours
d’une journée d’information qui a eu lieu le 1er mars 2007 à la Maison de
l’Exportateur à Tunis. Cette étude a permis de faire le point sur le volume
des exportations de certains produits agricoles durant la période 1995-2004
après l’adoption de l’accord d’association avec l’UE et l’instauration du
système des quotas à l’exportation. Il est intéressant de noter dans ce
contexte que l’étude ne s’est pas contentée d’une analyse transversale des
exportations agricoles, mais comprend également une analyse par filière.

L’étude menée par Ideaconsult montre
ainsi que l’huile d’olive se distingue clairement des autres produits
agricoles. En effet, le taux de couverture du contingent de l’huile d’olive
est de 79%, contre par exemple 22% pour le concentré de tomate et 5% pour
les abricots. On remarque à cet effet que, bien que 21% du contingent de
l’huile d’olive ne soient pas réalisés, le volume des exportations de ce
produit agricole vers l’UE estimé à 92.661 tonnes dépasse largement le quota
accordé qui est de 49.500 tonnes. Ce qui indique qu’une grande partie des
exportations de l’huile vers l’UE ne rentre pas dans le régime des quotas et
ne peut donc pas profiter de réductions tarifaires et d’exonérations de
droits de douane.

L’analyse par filière montre en outre,
pour ce qui est des pommes de terre, que cette filière reste fortement
administrée, rendant complexe sa gestion.

En ce qui concerne les agrumes, l’étude
fait référence à l’extension des plantations des maltaises, dans le cadre de
la stratégie agrumicole, vers de nouvelles zones, risquant ainsi de
dénaturer le produit «maltaise», lié au terroir historique du Cap Bon et à
des itinéraires spécifiques.

S’agissant des fleurs coupées, il s’agit
d’une activité qui dépend fortement des importations en intrants (serre,
plant, perlite, etc.) et qui exige un savoir-faire important. Il est à noter
à ce sujet l’inexistence pour cette filière d’une véritable stratégie de
production et d’exportation.


Y.K.