[26/01/2007 09:20:34] LONDRES (AFP) Le gouvernement britannique est prêt à menacer EADS de représailles commerciales si le groupe d’aviation et de défense n’accorde pas à Airbus UK la fabrication des ailes de ses futurs appareils, a indiqué vendredi le Financial Times. Le journal cite des propos du secrétaire d’Etat aux équipements militaires Lord Drayson, rapportés par le syndicat Amicus, et non démentis par le ministère de la Défense. Selon le syndicat, Lord Dayson a déclaré à certains de ses membres cette semaine que “si l’entreprise se mettait à déplacer le travail de l’usine de Filton vers l’Allemagne ou l’Espagne, le gouvernement n’aurait pas d’autre alternative que de réviser les contrats de matériel militaire qu’elle a avec elle”. EADS, interrogé par le FT, a indiqué être “en discussions rapprochées, continues et constructives avec le gouvernement” britannique à ce sujet. Un consortium mené par EADS est actuellement dans les dernières phases de négociation d’un contrat d’avions ravitailleurs en vol avec la Royal Air Force, d’un montant estimé à 13 milliards de livres (21 mds EUR). Le ministère de la Défense a jusqu’à présent soutenu le consortium mais les discussions traînent depuis trois ans car le contrat est complexe, rappelle le journal, sans dire cependant si ce contrat pourrait être menacé. En revanche, EADS a aussi remporté un contrat de 25 avions de transport militaire A400M, et le ministère pourrait envisager d’accorder le lucratif contrat de maintenance à une autre entreprise en cas de conflit avec EADS, souligne le journal. Airbus UK construit actuellement toutes les ailes des avions de la flotte Airbus, sur ses sites de Filton et Broughton. Mais la restructuration en cours d’EADS, et le choix d’ailes en matériaux composites plutôt qu’en aluminium pour le futur A350XWB, semblent faire planer une menace sur les usines britanniques, Airbus ayant déjà des équipements adaptés en Allemagne et en Espagne. |
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