Les prix du pétrole baissent après la hausse des stocks de brut américains

 
 
SGE.HTF50.021106112247.photo00.quicklook.default-171x245.jpg
Une pompe à essence (Photo : Behrouz Mehri)

[02/11/2006 11:23:07] LONDRES (AFP) Les cours du pétrole reculaient jeudi matin en raison de la hausse des stocks de brut annoncée la veille aux Etats-Unis et de doutes que l’Opep réduise autant que promis sa production.

A New York, le baril de “light sweet crude” pour livraison en décembre baissait de 41 cents à 58,30 dollars lors des échanges électroniques vers 11H00 GMT.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord perdait 40 cents à 58,58 dollars sur l’échéance de décembre.

“Les prix baissent après la hausse des stocks de brut américains annoncée hier (mercredi)”, a indiqué Michael Davies, analyste à la maison de courtage Sucden.

“De plus, des doutes sur les réductions de production promises par l’Opep planent toujours sur le marché, alors que seuls deux pays, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, ont informé leurs clients de baisses réelles des livraisons”, a-t-il observé.

Dans son rapport hebdomadaire publié mercredi, le département américain de l’Energie (DoE) a fait état d’une hausse moins élevée que prévu, de 2 millions de barils, des stocks de brut la semaine dernière.

Il a également signalé des reculs plus fort que prévu des réserves de produits distillés (fioul de chauffage et diesel) et d’essence.

Ces chiffres, en théorie susceptibles de faire progresser les cours, ont provoqué la réaction inverse, car le marché a jugé que les stocks américains étaient amplement suffisants, notamment dans le nord-est du pays, pour répondre la hausse de la demande cet hiver.

La côte nord-est des Etats-Unis est la région qui consomme le plus de fioul de chauffage au monde.

“Il est normal que les stocks de produits raffinés diminuent à cette époque de l’année, et étant donné que les stocks sont bien au-dessus de leur niveau d’il y a un an, il y a peu de risque de pénurie”, a réagi Michael Davies.

Par ailleurs, le marché continuait à faire preuve d’une grand scepticisme à l’égard de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), qui est censée réduire ce mois-ci sa production de 1,2 million de barils par jour afin de faire remonter les cours.

 02/11/2006 11:23:07 – © 2006 AFP