La Bourse de Paris termine en baisse, minée par la BCE et les indicateurs US

 
 
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Vue du palais Brongniart, place de la Bourse à Paris (Photo : Jean-Pierre Muller)

[02/11/2006 17:40:09] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé jeudi en baisse, le CAC 40 perdant 1,13% dans un marché affecté par les mauvaises statistiques américaines et la perspective de nouvelle hausse des taux d’intérêts de la Banque centrale européenne, selon des courtiers.

L’indice parisien vedette a cédé 60,79 points à 5.310,07 points, dans un volume d’échanges de 4,71 milliards d’euros.

Londres a fini stable, Francfort en baisse de 1,09% et l’Eurostoxx 50 de 0,97%.

La Bourse de Paris, déjà en baisse depuis l’ouverture, s’est repliée plus nettement après la publication d’une série d’indicateurs macroéconomiques américains et le discours du président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet.

Aux Etats-Unis, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont grimpé de 18.000 à 327.000, alors que les analystes tablaient sur 310.000 demandes.

Autre déception, la productivité américaine est restée inchangée au troisième trimestre, quand les économistes attendaient une progression de 1,1%.

Enfin, les commandes industrielles aux Etats-Unis ont progressé de 2,1% en septembre, quand les opérateurs attendaient une hausse de 3,6%.

Par ailleurs, si la Banque centrale européenne (BCE) a décidé comme prévu de garder son principal taux directeur inchangé à 3,25% à l’issue de sa réunion mensuelle, son président Jean-Claude Trichet a conforté les attentes d’un nouveau resserrement des taux en décembre.

Il a également laissé la porte ouverte à un relèvement supplémentaire en 2007.

“On a un discours rigide de la BCE, qui ne sait parler que d’inflation alors que le prix du baril de pétrole a chuté de 25%”, a commenté un vendeur d’actions d’une grande banque européenne.

La conjonction des mauvaises statistiques américaines, de la perspective d’une nouvelle hausse des taux en zone euro et de la fin des publications de sociétés “font qu’on entre dans une période difficile”, a estimé le courtier.

“Tout est prétexte à des séances d’attente et novembre pourrait donc être un mois de respiration”, a-t-il ajouté.

Total (-1,59% à 52,45 euros) s’est replié alors que les prix du pétrole s’affichaient en nette baisse, les opérateurs étant convaincus que les stocks américains restent suffisants pour absorber la demande.

Arcelor-Mittal (-3,20% à 32,86 euros) a subi des prises de profits suite à son envolée des dernières semaines. Le groupe annoncera mardi ses résultats trimestriels.

Les bancaires BNP Paribas (-2,33% à 83,85 euros), Crédit Agricole (-1,58% à 33,10 euros) et Société Générale (-1,38% à 128,30 euros) ont pâti des craintes de remontée des taux d’intérêt en Europe suite aux déclarations de M. Trichet.

Schneider Electric (+0,97% à 83,35 euros) a été l’une des quelques valeurs vedettes à échapper aux prises de bénéfices, le titre poursuivant son rebond après sa chute de 7,2% lundi consécutive au rachat de l’américain APC.

Valeo (+2,56% à 30 euros) a été tiré par des rumeurs de rachat par un fonds d’investissement.

Bonduelle (+2,56% à 84 euros) a profité d’une note favorable de CM-CIC qui a relevé sa recommandation sur le titre à “achat” contre “conserver” auparavant, notamment en raison de “la montée en puissance des activités à l’international”.

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 02/11/2006 17:40:09 – © 2006 AFP