Emirates en Tunisie : Une concurrente ou une partenaire ?

 
 

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que les choses soient absolument claires, nous estimons que la venue de la
compagnie aérienne Emirates en Tunisie est, d’une part, une marque de
confiance évidente des Emirats Arabes Unis dans notre pays et, d’autre part,
un credo pour notre capacité à attirer les partenaires et les investisseurs.

Ceci étant dit et le domaine du transport aérien étant ce qu’il est, la
moindre des interrogations est la suivante : Emirates sera-t-elle partenaire
ou concurrente en Tunisie ? Ou, plus précisément : Quelles sont ses
intentions pour Tunisair et pour les autres entreprises impliquées, de près
ou de loin, dans ce domaine  ?

Pour en avoir le cœur net, nous avons essayé de toucher le fond de la pensée
de M. Nasser Ben Kharbach, vice-président d’Emirates pour les opérations
commerciales en Afrique. D’abord en lui demandant si Emirates compte nouer
avec Tunisair des conventions pour l’échange de codes comme celles qu’elle a
nouée avec de nombreuses autres compagnies aériennes dans plusieurs régions
du monde. La réponse de M. Ben Kharbach est diplomatique : Le sujet de
l’échange des codes n’a pas été mis sur la table, certes, mais il peut
l’être à l’avenir ainsi que tout autre sujet de partenariat.

Nous avons également interrogé M. Ben Kharbach sur le possible déploiement
de compétences de sa compagnie ; c’est-à-dire celle qu’on lui reconnaît
partout dans le monde : la formation dans le domaine aéronautique (y compris
sur simulateurs), les techniques de marketing spécifiques,
les loisirs aériens… Car, si Emirates déployait ces compétences en Tunisie,
elle serait en concurrence directe non seulement avec Tunisair mais aussi
avec une foule de petites écoles et entreprises spécialisées dans le
secteur. Et, là aussi, la réponse de M. Ben Kharbach est diplomatique :
Emirates est une compagnie de stature internationale et elle peut proposer
de nombreux services à sa clientèle tunisienne.

De fait, nous sommes convaincus que si M. Ben Kharbach a joué la carte de la
diplomatie, c’est qu’il sait que les questions posées ne peuvent que
répondre aux usages du marché ; c’est-à-dire avant tout la concurrence.