[13/09/2006 09:02:14] BRUXELLES (AFP) Le Premier ministre belge Guy Verhofstadt recevait mercredi matin des responsables des groupes français Suez et Gaz de France afin de discuter de leur projet de mariage et de ses implications sur le marché belge de l’énergie, a-t-on appris auprès de son porte-parole. Aucune conférence de presse n’était prévue à l’issue de cette rencontre, a-t-on précisé de même source. Le rapprochement entre les deux groupes énergétiques français fait beaucoup de vagues en Belgique car il menace de réduire sérieusement la concurrence dans le pays. Il ferait en effet passer sous le même toit Electrabel, filiale de Suez à 99%, et la beaucoup plus petite SPE, deuxième compagnie d’électricité de Belgique, détenue à 25% par GDF. Sur le marché du gaz, la situation est encore plus problématique, GDF étant actuellement le seul à concurrencer l’omniprésent Distrigaz, autre filiale de Suez à 62%. Pour préparer ce rendez-vous, Guy Verhofstadt avait déjà reçu mardi le ministre fédéral de l’Energie, Marc Verwilghen, ainsi que les ministres de l’Energie des trois régions belges (Flandre, Wallonie et Bruxelles). Les différents ministres se sont alors “accordés sur une position eu égard à la fusion imminente de Suez et de GDF”. Ils ont à cette occasion dressé une liste de revendications, avec l’objectif de “mettre à profit la fusion pour créer un marché du gaz et de l’électricité concurrentiel”. Suez et GDF ont jusqu’au 20 septembre pour proposer des “remèdes” (cessions, ventes aux enchères de volumes de gaz, etc.) à la Commission européenne, qui examine les problèmes de concurrence soulevés par leur fusion. Les autorités belges, qui souhaitent profiter de ce rapprochement pour ouvrir leur marché de l’énergie, n’ont donc plus qu’une semaine pour convaincre Suez et Gaz de France de répondre à leurs demandes. |
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