Immobilier, toute

 
 


immobilier177.jpgMême
s’ils investissent encore dans d’autres domaines, bon nombre de groupes
mettent une grosse partie de leurs moyens dans l’immobilier.

En dépit de la difficulté d’accéder à des statistiques fiables sur
l’évolution de l’investissement, l’importance qu’a prise le thème de la
relance de l’investissement dans le discours officiel atteste à elle seule
de l’existence d’un problème dans ce domaine. Mais quoiqu’il en soit, le
flux n’est pas tari puisque les groupes continuent à investir
et certains se distinguent même par leur «activisme» dans ce domaine. C’est
le cas notamment du groupe Mabrouk, qui, au cours des douze derniers mois, a
énormément investi notamment pour créer le premier hypermarché «Géant», et
devenir le premier actionnaire de la BIAT, à hauteur de 24% du capital.

Autre grosse pointure, le Groupe Ulysse Trading & Industriel Companies
(UTIC) de Taoufik Chaïbi a investi pour racheter Bonprix. D’autres encore
(les groupes Alliance, de Tarek Chérif, Tanit, Mohsen Boujbel, Belhassen
Gherab, Al Badr, Bayahi, etc. ont également investi dans une multitude de
domaines (articles de bureau, commerce international, télécommunications,
services pétroliers, agriculture, textile, huile d’olives, etc.).

Mais certains parmi ces groupes et d’autres continuent d’avoir une
prédilection particulière pour l’immobilier. Parmi les plus importants
nouveaux opérateurs dans ce secteur, on compte les groupes Zouheir Bouchaala
(construction métallique, bâtiment et commerce, textile et plastique),
Karoui & Karoui (Nabil et Rachid Karoui, publicité), Sakhr El Materi, qui a
créé quatre sociétés immobilières en près d’une année, l’homme d’affaires
Saïd Néji (ancien patron des supermarchés «Touta» cédés en 2004 aux Mabrouk),
l’architecte Amir Turki, le groupe «Les Orangers» (Abdelhamid Khechine,
hôtellerie, articles sanitaires et porcelaine, emballage) qui, pour son
premier investissement immobilier, a créé une société avec un capital de 2
millions de dinars.

Parmi les acteurs déjà présents dans ce segment figurent les groupes Mohsen
Boujebel (hôtellerie, agroalimentaire), Majed Mami (textile, plastique) et,
surtout, «Alliance» (Tarek Chérif, industrie de l’électroménager,
hôtellerie, agroalimentaire, agriculture). Déjà détenteurs de trois sociétés
immobilières, ce groupe en a récemment créé une quatrième dotée d’un capital
de près de 3,5 millions de dinars. L’industriel Abdelhamid Ben Abdallah,
dont le groupe compte outre une majorité d’entreprises textiles, Lafayette
Développement promoteur du Centre commercial Lafayette où Champion s’est
installé, en a fait de même en rachetant récemment une société immobilière
dotée d’un capital de 2,2 millions de dinars.

Déjà actif dans cette branche, le groupe du Gabésien Néjib Marzougui
(conserves, céréales, emballage, etc.) a renforcé son pôle immobilier par
une deuxième société.

Le groupe Mohsen Hachicha, jusqu’ici faiblement présent dans ce secteur,
avec une seule société, vient de se doter d’une société d’achat, lotissement
et vente de terrains, avec un capital de 4,5 millions de dinars.

Le groupe Mabrouk se contente, lui, depuis quelques années, de renforcer
leurs trois sociétés immobilières déjà existantes en augmentant
régulièrement leur capital.