Hommes/Femmes : Pas de Ceiling Glass ? Vous êtes sûrs ?

 
 

entre.jpgNous avons
carrément posé la question à Mme Saloua Ayachi-Labben, ministre des Affaires
de la femme, de la famille, de l’enfance et des personnes âgées. Et, pour
elle, la chose est entendue : à même compétence, le salaire est
invariablement égal pour l’homme et pour la femme. Le droit du travail en
Tunisie ne laisse aucun doute là-dessus et de pareilles pratiques sont donc
complètement impossibles dans le secteur public.

Seulement, la réalité semble différente dans le secteur privé. Nous nous
sommes même laissés dire qu’il s’agit de pratiques assez courantes qui, il faut
avoir l’honnêteté de le dire, ne sont pas totalement sans fondement. Car, en
plus des questions classiques d’enfantement et de responsabilités familiales qui
interdisent aux femmes de s’attarder au travail quand il le faut, certains chefs
d’entreprise nous disent qu’à part quelques rares exemples, les femmes n’ont pas
d’inclinaison claire vers les postes de responsabilité au sein de l’entreprise
au vu des charges conséquentes à assumer.

Il est vrai qu’aux Etats-Unis, en Grande Bretagne, dans les pays scandinaves, en
France… le phénomène est encore plus étendu. Chacun se rappelle évidemment la
sonnette d’alarme tirée par le vénérable Financial Times londonien il y a juste
quelques années pour attirer l’attention du public et des décideurs que la
disparité dans le traitement à compétences égales entre hommes et femmes étaient
en train de prendre des proportions alarmantes dans certains pays occidentaux.

Et ne parlons pas du commun des pays arabes car, là, c’est vraiment une autre
paire de manches puisque l’on n’en est même pas encore à ce stade somme toute
qualitatif. Sous ces cieux, les femmes se battent encore pour bien moins que
cela.

Il n’empêche qu’il faudrait peut-être lancer une étude sur le terrain au sein du
secteur privé pour en avoir le cœur totalement net.