France: la reprise
économique “devrait continuer” en 2006 et 2007 (OCDE)
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Le ministre de
l’Economie et des Finances Thierry Breton, à Paris le 19 mai 2006
La reprise de l’économie française “enregistrée
au deuxième semestre” 2005 “s’est poursuivie en 2006 et devrait continuer”,
à condition notamment que les exportations soient plus vigoureuses, estime
mardi l’OCDE dans ses perspectives économiques de printemps.
L’Organisation de coopération et de
développement économiques a maintenu sa prévision de croissance pour 2006 à
2,1%, comme en novembre dernier, et table sur une progression du produit
intérieur brut français de 2,2% en 2007. Elle a en revanche revu à la baisse
son estimation 2005, à 1,4% contre 1,6% avant.
Le gouvernement français espère pour sa part
une croissance comprise entre 2 et 2,5% cette année.
La croissance “modérée” en 2005 “s’explique par
la faiblesse persistante des résultats à l’exportation”, selon l’OCDE. “La
progression des exportations a été irrégulière, mais reste en général
largement inférieure à celle des marchés à l’exportation de la France depuis
plusieurs années”, souligne l’OCDE.
Ces récentes “pertes de parts de marché à
l’exportation et l’augmentation de la pénétration des importations donnent à
penser que certains segments de l’économie souffrent d’un problème de
compétitivité sous-jacent”, met en garde l’OCDE, pour qui “la durabilité de
la reprise est en partie tributaire de l’amélioration de cette situation”.
L’organisation table sur une accélération des
exportations de 6,7% en 2006 puis de 7,2% l’année suivante, avec en
parallèle des importations en hausse de 7,9% puis 7,0%.
En dépit de “résultats décevants” en 2005, le
“déficit budgétaire s’est amélioré plus que prévu”, tombant “pour la
première fois depuis 2001” sous les 3% du PIB comme s’y était engagé le
gouvernement français, relève l’OCDE. L’Organisation, qui prévoyait en
novembre un déficit budgétaire de 3,2% en 2005 et 2006, a abaissé ses
prévisions de déficit à 2,9% pour ces deux années.
Malgré cette amélioration, liée “pour partie”
au “facteur exceptionnel” de la soulte versée à l’Etat par EDF, “le déficit
budgétaire ne s’inscrit pas encore sur une nette tendance à la baisse et le
rapport de la dette publique au PIB continue d’augmenter”, nuance l’OCDE.
