Petits porteurs : Comment saisir le sens des états financiers ?

 

Petits porteurs

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Par
Maryam
OMAR

 

fiscalite130406.jpgComme
il est de tradition chaque l’année, les entreprises vont commencer à publier
leurs états financiers dans les journaux d’ici deux ou trois semaines. Une
occasion de se demander comment les petits porteurs (qui ne sont pas des
gens spécialisés dans le domaine financier) pourraient vraiment comprendre
ce que signifient tous ces chiffres.

Actifs courants, actifs non courants, capitaux propres avant affectation,
passifs courants et non courants, produits d’exploitation, flux de
trésorerie… Que veulent dire ces chapitres ?

Immobilisations, amortissements, stocks, provisions, réserves, emprunts,
concours bancaires, achats d’approvisionnements consommés, gains ordinaires,
décaissements… Que veulent dire ces sous-chapitres ?

Dans l’idéal, les petits porteurs devraient, à notre sens, s’investir
carrément une sorte de ‘’formation’’ capable de les familiariser avec toutes
ces notions essentielles à la compréhension des états financiers de
l’entreprise où ils sont actionnaires. Seulement, à part les exceptions
usuelles, on imagine mal un père ou une mère de famille bouquiner et
apprendre pour comprendre. D’aucuns diront d’ailleurs qu’il existe des
conseillers spécialisés qui peuvent jouer ce rôle de lecture des données.

Pourtant, nous demeurons convaincus que les entreprises sont quand même
capables de faire un petit effort pour escamoter quelque peu l’ésotérisme
des comptes et se rapprocher ainsi de ces actionnaires si particuliers que
sont les petits porteurs.

C’est simple, il s’agit seulement de commencer par ce qui est déjà en
pratique dans certains cas et de l’étendre à tous les états financiers. Ce
serait, par exemple, un bon début de généraliser deux pratiques connues mais
qui sont trop rarement mises en œuvre à notre goût. La première, c’est de
faire suivre chaque présentation des états financiers par une présentation
vraiment actualisée de la société ainsi que des faits marquants du dernier
semestre ou dernier trimestre. La seconde, c’est de veiller à ce que le
Commissaire aux comptes ne s’arrête pas à l’examen limité et poursuive
jusqu’à donner une vraie opinion des comptes.