La SNCFT rénove son système d’information

Par : Tallel
 

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trains2.jpgLa Société nationale des chemins de fer tunisien (SNCFT) se propose de
lancer un appel public national (DEPAC/N°621001) de candidature pour
l’exécution du projet de migration de ses applications informatiques de son
système informatique propriétaire BULL DPS 7000 vers un nouveau système
ouvert de type UNIX et J2EE.

La migration des applications consiste en :

 

1- la réécriture des transactions actuelles écrites en Cobol et exécutées
sous le moniteur transactionnel TDS utilisant des fichiers
plats, vers un environnement J2EE ;
2- la reprise des programmes batch et Cobol 85 et leurs reconversions vers
un système informatique ouvert ;
3- la migration des données depuis l’ancien système vers la nouvelle
cible, et ce en migrant les données transactionnelles vers une base de
données relationnelle ; les données de type batch peuvent être migrées soit
en fichiers classiques, soit en base de données relationnelle ;
4- la migration des procédures d’exploitation JCL de GCOS7 vers le nouvel
environnement J2EE ;
5- le développement des passerelles entre les environnements transactionnels
et le batch et inversement dans l’environnement ouvert.

 

Le choix des SSII, spécialisées dans les TIC sera réalisée en 2 étapes :

1- Etape 1 : Présélection des SSII candidates.
2- Etape 2 : Envoi du cahier des charges aux SSII présélectionnées pour
soumettre une offre technique et financière.

Le système d’information actuel de la SNCFT se compose de plusieurs BULL DPS
7000, parmi les rares systèmes qui sont fonctionnels en Tunisie, si ce n’est
l’unique machine.

Ce projet de migration, qui a été initié en 1998, à l’approche de la
problématique an 2000, a été plusieurs fois reporté soit par absence de
budget, soit par absence de volonté technique et/ou par conservatisme.

D’ailleurs, la SNCFT a voulu conserver l’ancien système et opter pour l’Up-Grade,
d’une machine BULL, mais le secrétariat d’Etat de l’Informatique et des
Logiciels libres les a orienté vers une migration, car c’est la stratégie de
l’Etat de sortir des systèmes propriétaires, tournant dans
les administrations et les entreprises publiques vers l’horizon 2007.

C’est dans le cadre de cette stratégie que plusieurs projets de migration et
d’ingénierie ont été entrepris, comme pour la CNRPS, la BNA, la STB ou
Tunisair ou en cours d’étude ou d’attribution, comme pour la CNSS, la SONEDE,
ou La Poste Tunisienne.

La différence dans ce projet de la SNCFT, c’est que ces derniers ont été faits dans une logique de projet
clés en mains, en un seul lot englobant le matériel, le réseau et la
migration des applicatifs.

La SNCFT, quant à elle, a opté pour une démarche originale et différente, en
divisant le projet en 5 lots distincts qui peuvent être attribués à 5 SSII
différentes, ce qui peut poser un problème d’intégrité et de cohésion des
données. Les 5 lots sont suivants :

 

1- trafic voyageurs, avec un budget prévisionnel de 30.000 DT ;
2- le trafic marchandise, avec un délai d’exécution de 4 mois et un budget
de 30.000 DT ;
3- accessoires des soldes, gestion des primes spécifiques, ainsi que les
horaires, les graphiques et la feuille de service des agents roulants de la SNCFT et paie des agents saisonniers de la SNCFT, avec un délai prévisionnel
d’exécution de à 4 mois pour un budget estimé à 40.000 DT ;
4- la gestion centralisée du matériel ferroviaire, plus complexe,
nécessitant un délai d’exécution de 6 mois et un budget de 200.000 DT ;
5- la comptabilité analytique, avec un budget prévisionnel de 180.000 DT et
une durée d’exécution de 6 mois.

 

La SNCFT précise que les 5 lots sont indépendants et que chaque
soumissionnaire a la possibilité de présenter sa candidature pour 1 seul lot
ou un ensemble de lots, avec un maximum de 5 lots, soit la totalité du
projet ; en cas de présentation de candidature, pour un soumissionnaire,
pour un ensemble de lots, la migration de tous les lots se fera
nécessairement en parallèle.

Il faut noter que la SNCFT impose aussi une démarche et une technologie, qui
a été élaborée dans un échantillon test, confiée à une SSII (Net-progress,
dirigée par l’ingénieur M. Khaled Ben DRISS qui a à son actif plusieurs
projets de définition de plateformes technologiques, comme pour la STEG, ou
Tunicode).

Bref, la SNCFT impose une architecture technique unifiée de développement,
laquelle doit permettre d’utiliser les mêmes fonctionnalités réalisées
actuellement.

La société nationale met à la disposition des SSII un beau projet, mais
reste à s’interroger, pourquoi la SNCFT n’a pas confié la suite du projet
aux premières SSII retenues dans les migrations des échantillons de tests,
puisque les résultats ont été concluants. Est-ce une contrainte de procédure
? Ou un choix délibéré ?

Toutefois, la SNCFT a le mérite de mettre sur le marché un projet et un
budget, à un moment où les SSII souffrent d’une carence de projets et de
bons de commande.

 


T.B.