Grands travaux : Nous avons besoin d’un nouveau métier

Par : Autres
 

___________________________________

Par
Maryam
OMAR

 

steg.jpgL’incident, somme toute normal, qui a privé la cité du Lac d’électricité
pendant quelques heures, nous invite à réfléchir sur l’importance de la
coordination quand on s’investit dans de grands travaux. C’est même un
métier à part entière qui nous semble devoir être pensé pour faire face aux
questions toujours délicates, souvent difficiles qui en découlent.

Vous connaissez les faits : Le vendredi 7 octobre en début d’après-midi, un
engin travaillant sur la route reliant la GP9 au Kram a accidentellement
sectionné les câbles souterrains de haute tension qui alimentent la cité du
Lac.

Vous connaissez également les conséquences : Malgré la mobilisation totale
des agents de la STEG, les milliers d’âmes qui peuplent la cité du Lac n’ont
pu être intégralement réalimentés en électricité que tard dans la nuit.

Bien sûr, même si le conducteur de l’engin a été particulièrement maladroit
ce jour-là, sa responsabilité ne peut être engagée que dans la limite de son
observance (ou non) des plans du site. Car chacun sait que, particulièrement
dans l’environnement citadin, les grands travaux ne peuvent être faits
qu’après consultation attentive des plans d’aménagement de différentes
spécialités : eau, électricité, gaz, téléphone…

Les villes étant devenues “intelligentes” avec des connexions de plus en
plus complexes, le seul fait de suivre les plans ne nous semble pas
entièrement garant de la préservation de l’intégrité des différents réseaux
lors de travaux plus ou moins étendus.

Ce qu’il faudrait, c’est la création d’une nouvelle race d’ingénieurs dont
la mission serait de collecter et d’informatiser les différentes couches qui
relèvent chacune d’un réseau spécifique. La base de données qui en
résulterait serait une collection de schémas qui renseigneraient avec
précision sur tout endroit où l’on choisit de faire des travaux. En
parallèle au travail d’organisation de ces ingénieurs, nous aurons également
besoin de techniciens de haut niveau qui soient formés de telle manière à
pouvoir ‘’lire’’ les différents réseaux et indiquer les meilleurs chemins à
prendre et les limites à ne pas dépasser.