Répondant
aux questions de l’un de nos confrères, Philippe Douste-Blazy, le ministre
français des Affaires étrangères, vient de dire tout haut ce que beaucoup
d’esprits légitimement ambitieux n’ont jamais cessé de penser tout bas.
‘’Les acquis du processus de Barcelone sont considérables, de nouvelles
solidarités se sont créées. Mais les résultats pourraient encore être
meilleurs. Nous devons encore progresser dans notre mobilisation
collective’’, a-t-il souligné.
Une évaluation qui va comme un gant aux relations économiques
tuniso-françaises parce que si tout va réellement bien dans le meilleur des
mondes, il n’en est pas moins vrai que beaucoup reste à faire. De l’aveu
même du ministre, la coopération bilatérale franco-tunisienne est déjà
extrêmement diversifiée et plus de 1.000 entreprises françaises sont
présentes en Tunisie. Mais il annonce que les deux parties saisiront
l’occasion d’en faire le bilan lors de la Commission mixte pour fixer les
nouvelles ambitions.
Certes, la filière textile ne constitue pas un axe unique de l’implication
des entreprises françaises dans l’industrie tunisienne. Car cette
implication s’étend également de plus en plus aux secteurs électrique et
électronique ainsi qu’à la plasturgie, l’informatique, les
télécommunications et les services qui y sont liés. Mais force est de
reconnaître que le millier d’entreprises actuelles n’est pas vraiment à la
hauteur de ce que l’on est en droit d’attendre de la future zone de
libre-échange.
La coopération économique tuniso-française peut certainement mieux
faire, nous en sommes convaincus. Et ce ne sont d’ailleurs pas les domaines
d’investissement qui manquent. L’agroalimentaire et ses corollaires
(produits bio, légumes exotiques…), les services de la santé, l’enseignement
supérieur privé, les transports et l’environnement sont autant de gisements
pour ces résultats qui ‘’…pourraient être meilleurs’’ !
Répondant
