CJD : A-t-il les moyens de ses ambitions ?

Par : Autres

CJD

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Par
Maryam
OMAR

Deux projets nous semblent mériter l’attention dans le programme d’action du
Centre des jeunes dirigeants (CJD-UTICA) pour le mandat 2005-2007 : une
école de référence et un CJD maghreb. Pourtant, ces deux ambitions appellent
une mobilisation exceptionnelle qui n’est peut-être pas dans les moyens du
Centre.

Il faut appeler les choses par leur nom car, par le fait d’affirmer qu’il
compte créer une école de formation de référence, le CJD s’attaque à une
citadelle sur les murs de laquelle beaucoup se sont cassés les ongles. En
termes clairs, nous sommes ici devant l’ambition de mettre sur pied une
‘’Ecole de patrons’’ alors que chacun sait que le métier de patron est, de
loin, celui qui se refuse aux règles, aux programmes tout tracés, à la
quantification…

Les grands capitaines d’industrie vous diront que le métier de patron est
sans conteste une alchimie délicate, le forgeage d’un caractère aussi bien
par la formation usuelle que par l’expérience des hommes et du terrain, un
talent de navigation qui doit plus à l’instinct et au sens des choses qu’à
des recettes proposées par une école. Nous serons cependant très attentifs à
l’approche que choisira le CJD pour relever ce défi qu’il s’est imposé. Car
le résultat pourrait simplement faire… école !

Quant au second défi majeur que s’est lancé le Centre, il consiste à
parrainer la création d’une organisation maghrébine de jeunes dirigeants. Et
là, c’est un inversement de logique puisque les responsables du CJD n’auront
pas à défricher un tout nouveau continent comme c’est le cas pour leur Ecole
de patrons, mais ils devront s’assurer des grands moyens qu’appelle la
création d’une organisation régionale. De fait, ils se verront rapidement
tiraillés entre plusieurs fronts. Il y a d’abord la nécessité de convaincre
les jeunes patrons libyens, algériens, marocains et mauritaniens de se
rallier à une structure commune au moment où le même effort pour mobiliser
les moins jeunes patrons n’a porté que de maigres fruits. Puis, il y a des
questions d’ordre logistique auxquelles il faut faire face pour gérer les
approches et les rencontres indispensables pour créer des liens solides. Il
y a aussi les responsabilités à partager, les dossiers à mettre en avant,
les ententes sur les domaines en concurrence …

Nous vous souhaitons bien du courage, mesdames et messieurs.

 

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