Regain d’intérêt pour l’Afrique

Par : Autres

Regain d’intérêt pour l’Afrique

 

Au moment même où un rapport de
la Commission pour l’Afrique est en train d’être présenté partout dans les
pays africains et ceux du G8, plusieurs dirigeants de multinationales,
réunis au Cap, ont clamé leur foi en l’avenir économique de
l’Afrique, en se félicitant de l’excellent retour sur investissement qu’ils
y ont engrangé, facilité par la diminution de la corruption dans l’ensemble
du continent.

 

Graham Mackay a insisté sur le fait que la corruption, frein essentiel à
l’investissement, était en recul notable dans nombre de pays africains.

 

Lazarus Zim, directeur général d’Anglo American pour l’Afrique du Sud, a
déclaré, de son côté, que l’Afrique offrait des possibilités
d’investissement énormes pour les entreprises en quête d’une croissance
forte.

 

Son groupe a ainsi investi 100 milliards de rands (14,52 milliards de
dollars) ces cinq dernières années et prévoit dans les trois ans à venir un
nouveau programme d’investissement de 4,2 milliards de dollars.

 

Commentant l’intérêt croissant des investisseurs pour l’Afrique, Lazarus Zim
a ajouté: “Nous assistons à un phénomène sans précédent.”

 

Certains observateurs présents en Afrique du Sud ont estimé que les grands
pays et les grandes entreprises étaient de plus en plus conscients de
l’amélioration du climat politique et économique en Afrique. Avant d’ajouter
que “pour 2005, nous devrions approcher en moyenne en Afrique une croissance
de 5%, et on peut raisonnablement espérer passer prochainement à 7 ou 8%”.

 

Le Premier ministre britannique, Tony Blair, a fait de la lutte contre la
pauvreté en Afrique l’un des deux principaux axes, avec le réchauffement de
la planète, des discussions qui auront lieu lors du sommet du G8 organisé
par la Grande-Bretagne en juillet en Ecosse.

 

Ce plan doit inciter les pays riches à ouvrir tout grand leurs portes à
l’Afrique et à consacrer 25 milliards de dollars d’aide supplémentaires par
an à la lutte contre la pauvreté et le sous-développement sur le continent
noir.

 

La Commission pour l’Afrique propose de consacrer une partie des réserves en
or du Fonds monétaire international (FMI) à l’allègement ou à l’annulation
de la dette africaine, mais cette suggestion n’a pas été bien accueillie à
Washington.

 

Rappelons enfin que cette réunion a pour objet d’apporter un soutien actif à
la Commission pour l’Afrique, un ambitieux programme d’inspiration
britannique visant à relancer l’économie des pays africains pour les
réinsérer dans la croissance mondiale.

 


Tallel Bahoury

 

 

  
08 –
06 – 2005 :: 06:00  –  ©webmanagercenter