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     Etude sur le secteur des boissons énergétiques : une importante 
    progression 
      
    Il y a de cela quelques mois, les lancements successifs de plusieurs marques 
    de boissons énergétiques nous avaient poussés à émettre des réserves sur la 
    capacité d’absorption du marché tunisien. Aujourd’hui, un état des lieux 
    s’impose que nos partenaires d’Elka Consulting ont bien voulu 
    réaliser pour madwatch. 
    Il y a encore 3 ans, personne en Tunisie ne croyait au concept des boissons 
    énergétiques et personne ne pensait que ce genre de boissons pouvait réussir 
    en Tunisie.  
    Introduite avec succès, SHARK a été la première marque de boissons 
    énergétiques à entrer sur le marché. C’est d’ailleurs cette marque qui a 
    développé et qui a créé chez certains Tunisiens de nouvelles habitudes de 
    consommation et qui a fait que les boissons énergétiques se sont 
    «démocratisées» et sont devenues des produits de grande consommation, tout 
    comme les autres boissons classiques. Depuis, plusieurs autres marques ont 
    fait leur apparition en Tunisie, et aujourd’hui ce marché devient de plus en 
    plus concurrentiel. 
    Selon une enquête réalisée en 2004 par la Mission économique de l’Ambassade 
    de France à Tunis, en 2004, le marché des boissons énergétiques était estimé 
    à moins de 0,5 litre par Tunisien par an alors que celui des jus de fruit 
    était estimé à 3 litres/habitant/an et celui des boissons gazeuses à 30 
    litres/habitant/an. 
    De son côté, ELKA Consulting a réalisé une enquête auprès de 1032 
    épiceries/superettes de la région du Grand Tunis, qui a conclu que la 
    pénétration des boissons énergétiques sur le marché tunisien reste encore 
    très faible et inférieure, puisqu’elle ne dépasse guère les 10%. 
    En outre, cette étude démontre que 91,53% des épiceries/superettes ne 
    vendent pas les boissons énergétiques et que la majorité des revendeurs de 
    ces boissons restent situés dans les endroits à très forts pouvoirs d’achat. 
    Ce constat est largement expliqué par le prix assez élevé de ces boissons 
    qui demeurent encore des produits de luxe par rapport aux autres boissons 
    classiques. 
    Par gouvernorats, l’Ariana arrive en tête avec une pénétration de 27,50%, 
    suivi de Ben Arous et Tunis (respectivement 6,19% et 4,62%). Les boissons 
    énergétiques sont quasi-absentes du gouvernorat de Manouba. 
    Au niveau des régions, les quartiers assez huppés de la capitales sont ceux 
    où ces boissons sont les plus présentes : Ennasr, El Menzah, Manar, Riadh 
    Landalous, Carthage, Marsa, etc. Mais d’autres quartiers un peu moins 
    «chics» semblent désormais s’intéresser à ce genre de boissons : Radès, Ben 
    Arous, Ariana ou encore La Goulette deviennent des cibles de plus en plus 
    intéressantes pour les divers fournisseurs/importateurs de boissons 
    énergétiques. 
    Par marques, SHARK semble être de loin la marque la plus présente dans les 
    linéaires (7,31%) devant (et par ordre décroissant) REDBULL (2,41%), BOMBA 
    (1,15%), BEAUTY and ENERGY (0,19%) et finalement HYPE (0,1%). 
    Le marché tunisien des boissons énergétiques semble donc être encore ouvert 
    à une forte expansion surtout avec l’arrivée probable de nouveaux 
    concurrents et à une guerre commerciale des fournisseurs actuels. 
      
      
    (Mohamed Ikbal Elloumi – Consultant associé Elka Consulting) 
  
      
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