En 2003, la Tunisie a pu mobiliser quelque 788,8 MDT en investissements
extérieurs (dont 759,9 en IDE et 37 MDT en investissements portefeuilles).
Pour 2004, elle espère 1,280 Milliard DT et déjà pour les quatre premiers
mois de cette année, elle en est à 221,3 MDT. Ce sont là quelques chiffres
qui ont été donnés à l’ouverture, jeudi 17 juin, du 6ème Forum de Carthage
pour l’investissement qui a accueilli, plus de 600 hommes d’affaires et
chefs d’entreprises, dont 350 étrangers avec 180 faisant partie d’une forte
délégation Italienne qui s’est déplacée pour promouvoir le «district
industriel d’Enfidha», projet d’une entreprise Italienne.
Ouvrant les travaux, M. Nouri Jouini, ministre du développement et de la
coopération Internationale, a affirmé dans un parfait Anglais, que la
Tunisie est un site attractif pour les IDE. Actuellement, quelques 2600
entreprises étrangères opèrent sur le territoire Tunisien, emploient 230
mille personnes et réalisent un chiffre d’affaire de près de 19 MDT.
De son côté, M. Abdessalem Mansour, PDG du FIPA (Foreign Investment Promotion
Agency), a évoqué les
avantages comparatifs du site Tunisie. Il a ainsi affirmé, sur la base d’une
étude faite par un bureau Européen, que «la Tunisie offre le coût
d’exploitation le plus faible et l’indice de rentabilité le plus élevé, pour
30 produits».
Au moins trois
rapports Internationaux confirment ce caractère privilégié, par rapport à
nombre de pays de la région et même de l’Europe, du site Tunisien pour les
IDE. (Cliquez pour
visualiser les notations Tunisie) Le rapport du WEF (World Economic
Forum) et de Harvard University sur la compétitivité globale pour l’année
2004 classe la Tunisie à la 38ème place sur 102 pays. Une année auparavant,
la Tunisie était classée 34ème sur 80 pays. En tenant compte des seuls 80
pays, considérés dans le rapport 2003, la Tunisie occuperait la 36ème place
et selon le classement révisé de l’indice de compétitivité globale
2002-2003, la Tunisie est 32ème parmi 80 pays. Selon les 3 sous indices de
la compétitivité globale pour 102 pays la Tunisie est 32ème. Elle devance l’Autriche, Malte, le Portugal, le
Chili, la Malaisie, la Hongrie
et la Jordanie. Mais la Tunisie devance l’Italie, l’Afrique du Sud, la
Chine, la Pologne, l’Ile Maurice, l’Egypte, le Maroc et la Turquie. Pour
l’environnement macro-économique, 32ème aussi pour l’indice des institutions
publiques et 57ème pour l’indice des technologies.
Dans le rapport 2004 de «Heritage Foundation” et du «Wall Street Journal» (Cliquez pour
visualiser les scores Tunisie) qui incluent 161 pays (contre 156 pour
2003), la Tunisie a gardé son grade d’«économie principalement libérée»,
mais enregistre une amélioration de son score qui passe de 2.96 en 2003, à
2.94 pour 2004 et enregistre par conséquent une avancée au niveau de son
classement qui passe de 68 à 67 en 2004. Cette amélioration résulte de celle
des scores relatifs à l’appréciation des critères de la pression fiscale du
gouvernement (3.9 contre 4) et de l’intervention de l’Etat dans l’économie
(2.5 contre 3 en 2003).
Il y a lieu de noter, selon le document distribué au Forum, que pour les
sous critères qui composent celui de la pression fiscale, l’indice est «stable, très élevé» pour l’impôt sur le revenu, «stable, très élevé»
aussi pour l’impôt sur les sociétés et «amélioration du niveau» des
dépenses publiques. La Tunisie enregistre aussi une dégradation au niveau du
critère des marchés parallèles, dont le score est passé de 2.5 à 3 en 2004.
Du boulot sur la planche !
A noter que la valeur de l’indice de liberté économique varie de 1 à 4 et
plus, avec les différentes appréciations suivantes du degré d’ouverture. 1 à
1.95 pour économie libérée, 2 à 2.95 pour économie principalement libérée, 3
à 3.95 pour principalement protégée et 4 et plus pour économie répressive.
En 2003, la Tunisie a pu mobiliser quelque 788,8 MDT en investissements
