L’économie Tunisienne : 1987-2003

Par : Autres

L’économie Tunisienne : 1987-2003

 


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S’il fallait résumer en
quelques lignes les 16 dernières années de l’économie tunisienne;
on pourrait dire que c’est une économie qui est passée de l’état de
quasi-banqueroute, à l’état d’une réussite citée en exemple par ces mêmes
organismes internationaux (notamment le FMI) qui essayaient
auparavant de lui imposer un plan drastique d’ajustement structurel.

Avec les derniers témoignages du DG et du DGA du FMI, concernant la solidité
de l’économie tunisienne face aux chocs extérieurs, l’accord de partenariat
avec l’Europe, que celle-ci veut maintenant transformer en pacte de
voisinage, la Tunisie aura tenue et réussie le pari du développement
économique.

Il reste certes beaucoup à faire, notamment en ce qui concerne le secteur
bancaire et le marché financier; mais avec les rapports de Davos en passant
par ceux de l’OCDE, de la Banque Mondiale, des agences de notation et des institutions
financières étrangères (qui accueillent désormais favorablement toute sortie
de la Tunisie sur les marchés financiers), cette économie émergeante n’a plus
que peu de soucis à se faire. Stabilité politique et paix sociale en font un
havre d’IDE et il ne reste qu’à ses hommes d’affaires et à ses jeunes
promoteurs à investir et s’investir plus pour relever ce qui reste des défis
économiques et financiers, consolider et pérenniser les acquis.

 

L’environnement
national



Depuis le changement, la
Tunisie a réalisé plusieurs acquis ,grâce à un esprit réformateur
caractérisé par la globalité et la continuité.

Ces acquis ont touché tous les
domaines : politique, économique, social et culturel. Ces acquis sont le
résultat d’une vision prospective claire qui tient compte des changements de
plus en plus rapides sur la scène internationale et se base sur la foi en la
nécessité de l’intégration dans cet environnement dans le respect des
traditions d’ouverture de notre pays et de son rayonnement sur son
environnement dans le but de tirer profit de toutes les opportunités
potentielles.

Sur le plan économique, la Tunisie a mis en oeuvre depuis 1987 un programme
de réformes structurelles qui ont touché plusieurs domaines tels que
l’adaptation du cadre réglementaire et juridique, la libéralisation de l’investissement, des prix et du commerce extérieur, la réforme fiscale,
la
modernisation du système bancaire, la réforme du marché financier, la
restructuration des entreprises publiques, la réforme de l’administration
publique et la modernisation de son fonctionnement et la signature d’un
accord de partenariat avec l’U.E., l’adhésion de la Tunisie à l’Organisation
Mondiale du Commerce (OMC) et la conclusion d’autres accords bilatéraux de
partenariat.


L’ensemble de ces réformes a permis de consolider l’économie de marché, de
l’initiative privée, de renforcer la compétitivité de l’économie et son
intégration dans le circuit mondial. Dans le cadre de ces orientations, il a
été possible de consolider le rythme de croissance de façon continue d’un
plan à l’autre puisque le taux de croissance moyen est passé de 2,2 % durant
le sixième plan à 5,3 % au cours du neuvième plan et ce grâce à la
diversification continue de la base de production et à l’émergence de
nouveaux secteurs compétitifs dans les industries manufacturières et les
services et à une contribution plus importante du secteur privé; dont la part
dans l’investissement global s’est hissée à 55,5 % en 2001.

La productivité globale s’est améliorée grâce à une meilleure utilisation
des facteurs de production, à un effet entraînant des différentes réformes
et à la transformation qualitative du comportement des opérateurs
économiques et à leur réaction aux réformes. Sa contribution à la
croissance a augmenté de 33 %, au cours du huitième plan, à 36 % au cours du
neuvième plan.

Grâce à l’accélération du rythme de croissance et aux effets des différents
mécanismes mis en place pour la promotion de l’emploi, il a été possible
d’augmenter les créations d’emplois et d’atteindre les objectifs retenus en
la matière; puisque 322000 emplois ont été créés durant le neuvième plan
couvrant 92 % de la demande additionnelle contre 89,5 % durant le VIIème
plan et 68 % durant le VIIème plan.
Ainsi, le taux de chômage a connu un début de régression passant à 15% en
2001, après une quasi stabilisation entre 1994 (15,6 %) et 1999 (15,8 %).


Ces résultats ont été réalisés concomitamment avec le maintien de la
stabilité des équilibres financiers puisque les indicateurs d’endettement,
en dépit des pressions sur les paiements extérieurs et les recettes
fiscales, sont restés durant les dernières années dans des limites
acceptables.

Ces résultats ont permis de consolider la crédibilité de notre pays sur la
scène internationale auprès de ses partenaires (comme le prouve
l’amélioration de son rating par les institutions spécialisées en matière
d’évaluation des risques), l’augmentation du volume des investissements étrangers
et des prêts extérieurs aux conditions du
marché.
 

 

Management &
Nouvelles Technologies > 6-11-2003 à 07:00