Une fois n’est pas coutume. Il est bien connu dans les traditions asiatiques qu’on n’étale que très rarement ce qu’on fait pour autrui. C’est le cas notamment des habitants du pays du Soleil Levant, les Japonais, pourtant classés au premier rang des plus gros contributeurs de l’aide publique au développement (APD).

Alors, nous avons dû –un peu- “forcer“ la main du représentant de l’une des structures nipponnes en charge de la question de l’aide au développement, en l’occurrence la JICA –pour Japan International of Cooperation Agency- en Tunisie, M. ASANO Atsushi.

Dans cette entrevue vidéo ci-dessous, M. ASANO nous livre moult détails sur la coopération entre le Japon et le continent africain, en général, mais surtout sur les domaines d’intervention prioritaires de la JICA en Tunisie, en particulier. C’est vraiment bon savoir, pour bien se rendre compte que ce sont les tonneaux vides qui font toujours plus de bruit!

Il nous explique que la JICA a débuté ses activités en Tunisie en 1975 avec l’envoi des volontaires japonais sur le sol tunisien. Ce fut ensuite le lancement de la coopération technique entre le Japon et la Tunisie, c’était en 1976. Puis en 1977, c’est le démarrage des projets de prêt APD (Aide publique au développement). Et trois décennies plus tard, va s’opérer la fusion entre la JICA et la JBIC.

Avec cette fusion, les interventions de la JICA prennent de la hauteur pour englober les domaines du “développement région“, dont l’objectif vise la diminution de la disparité entre les régions en Tunisie ; du “développement industriel“, notamment dans le secteur privé visant à introduire la notion d’“amélioration de la qualité et de la productivité“ dans les entreprises industrielles tunisiennes, et de la “gestion et le contrôle des ressources en eau“.

La coopération de la JICA en Tunisie en chiffres (février 2017) :

  • Coopération financière (prêt): environ 6 milliards de dinars (pour 42 projets dont 12 en cours);
  • Coopération financière (don): environ 121 MDT
  • Coopération technique: 523 MDT;
  • Stages au Japon (personnes): 1.405 personnes;
  • Envoi d’experts (personnes): 631 ;
  • Jeunes volontaires (personnes): 352;
  • Volontaires seniors (personnes): 158.

A noter que le mouvement des volontaires japonais vers la Tunisie a été arrêté au cours des dernières années pour cause d’insécurité.