Le “Smart Lab”, laboratoire relevant de l’unité de la recherche à la Faculté de Médecine de Monastir, a connu des améliorations technologiques notables,  une année après son inauguration.

Il s’agit du premier laboratoire national réunissant sous un même toit médecins, chercheurs et ingénieurs spécialisés en intelligence artificielle et en technologie.

Selon le directeur du Smart Lab, Dr. Hichem Massek, ce laboratoire a été équipé d’appareils de pointe en réponse aux besoins identifiés après une année de fonctionnement effectif.

Parmi les ajouts majeurs figure un ordinateur dédié à l’intelligence artificielle, acquis spécialement pour le stockage et le traitement des données médicales, compte tenu de la sensibilité de ce domaine.

Cet équipement sera mis à la disposition des étudiants-chercheurs afin d’utiliser l’intelligence artificielle dans divers champs d’application, tels que l’analyse et la gestion de données scientifiques.

Il a précisé que le Smart Lab est devenu un espace privilégié pour les porteurs d’idées innovantes, qu’ils soient étudiants en médecine, enseignants ou ingénieurs.

À cet effet, le laboratoire dispose d’une salle de collaboration interdisciplinaire favorisant la synergie entre les chercheurs des facultés de médecine et d’ingénier.

Objectif:  concevoir des produits validés médicalement et commercialisables sur les marchés national et international.

Le chercheur spécialisé en intelligence artificielle, Wahbi Saied, qui travaille sur un dispositif destiné aux patientes atteintes de cancer du sein, visant à réduire les effets secondaires à long terme de la chimiothérapie, a décrit cette expérience comme “une initiative pionnière entre deux disciplines”.

D’après lui, “l’équipe travaille dans un esprit de complémentarité : l’ingénieur conçoit un prototype en réponse à une idée proposée par un étudiant, qui est ensuite discutée, ou bien il développe un appareil médical nécessitant l’avis du médecin pour le perfectionner, afin qu’il puisse être validé et commercialisé”.

De son côté, le doyen de la Faculté de Médecine de Monastir, Dr Charfeddine Amri, a indiqué que dix étudiants ont obtenu leur diplôme au cours de la première année du laboratoire, après avoir présenté des projets conçus à l’aide de technologies avancées.

Cependant, il a reconnu que la faculté fait face à plusieurs difficultés entravant le développement du laboratoire.

Les projets de fin d’études s’arrêtent souvent à la conception sans déboucher sur une mise sur le marché.

A cela s’ajoute,  le manque d’encadrement dans des domaines extérieurs à la médecine, tels que la robotique ou l’accompagnement post-diplôme.