Un atelier de travail international s’est tenu aujourd’hui, mardi, au siège de l’Académie diplomatique à Tunis, sur le thème : « La contribution des diasporas à la promotion de l’investissement et à la réalisation du développement durable », en présence de 350 participants, dont des experts internationaux, des responsables gouvernementaux et des représentants de la société civile (associations et d’organisations actives dans le domaine de la migration), à l’initiative du ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, et de l’Organisation internationale pour les migrations.
Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, et la directrice générale de l’Organisation internationale pour les migrations, Amy Pope, ont conjointement présidé cet atelier.
La directrice générale de l’Organisation internationale pour les migrations a affirmé que les diasporas constituent une force motrice importante pour l’investissement dans les économies des pays d’origine, soulignant le soutien de l’organisation aux initiatives du gouvernement tunisien visant à offrir des solutions innovantes pour renforcer la contribution des migrants tunisiens résidant à l’étranger à toutes les activités économiques.
Elle a considéré que les bénéfices communs que peuvent générer ces migrants ne se limitent pas aux transferts financiers, mais englobent aussi l’investissement, appelant à mobiliser les efforts pour une bonne gouvernance de la migration, à une meilleure valorisation des capacités des migrants, et à un renforcement de leur accès au secteur privé.
De son côté, le gouverneur de la Banque centrale, Fathi Nouri, a souligné que les Tunisiens résidant à l’étranger représentent « une force stratégique combinant compétences de haut niveau et influence culturelle », indiquant qu’ils constituent un acteur actif dans l’économie nationale.
Nouri a divisé les migrants tunisiens en deux catégories : la première génération, composée des migrants des années 1980, qui formaient une main-d’œuvre peu qualifiée ayant largement contribué à la construction des économies européennes ; et la génération des années 2000, formée de spécialistes dans des domaines nécessitant une formation scientifique comme la médecine, l’ingénierie et l’enseignement, et qui contribuent à leur tour à la croissance économique des pays d’accueil.
Par ailleurs, le représentant permanent de la Colombie auprès des Nations Unies, Gustavo Gallón, président du Forum mondial sur la migration et le développement prévu cette année à Barranquilla (Colombie), a déclaré lors de sa participation à cet atelier que sa présence reflète l’intérêt que porte son pays, en tant qu’organisateur du sommet, au renforcement de la coopération dans le domaine migratoire, soulignant que la migration régulière est un droit qui nécessite une gestion rigoureuse à travers des mesures concrètes.
Le responsable colombien a indiqué que l’atelier organisé à Tunis sur la contribution des diasporas à la promotion de l’investissement et au développement durable s’inscrit dans le cadre de la préparation du forum, et a rassemblé des experts pour examiner les questions liées à une migration sûre, régulière et organisée.
Il a également présenté l’expérience de son pays dans la gestion des affaires migratoires, révélant que la majorité des migrants en Colombie sont originaires du Venezuela, avec un effectif atteignant 18 millions de personnes.