-La Tunisie œuvre pour que le Forum mondial de l’eau devant se tenir en mai prochain, à Bali, soit la base d’un consensus pour le lancement d’une initiative internationale de transition hydrique durable, a indiqué , mercredi à Tunis, le secrétaire d’Etat aux ressources hydrauliques, Ridha Gabouj.

Cette initiative cible la fixation des objectifs et des principes d’une coopération qui servira les intérêts communs et permettra d’éviter les conflits liés à l’eau, conformément au droit international en vigueur, a-t-il ajouté, dans son message de clôture du 5ème Forum méditerranéen de l’eau.

L’initiative inclura les mécanismes de financement et d’appui innovants et durables à travers les différents fonds du climat et invitera les pays industrialisés à respecter leurs engagements de mobilisation des financements nécessaires à la lutte contre le changement climatique.

La ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui, a de, son côté, souligné qu’il est « grand temps d’agir vite en prenant conscience que chacun, acteurs publics et privés, citoyens et responsables dans tous les secteurs et à tous les niveaux ont leur rôle à jouer pour contribuer à la durabilité et au bon usage de la ressource eau. Cette volonté de passer à l’action de manière urgente figure, aussi, dans la nouvelle vision du développement socio-économique de la Tunisie à l’horizon 2035 ».

Et d’ajouter « notre responsabilité commune aujourd’hui est de mobiliser tous les efforts pour s’engager résolument dans la lutte contre les changements climatiques et leurs effets sur les ressources hydrauliques, car en dépit des défis internationaux et de la vulnérabilité manifeste de nos pays du sud de la Méditerranée, je demeure optimiste pour le futur de notre pays ».

Le panel de clôture a été l’occasion de présenter les recommandations adressées par le Forum de Tunis au Forum de Bali. Le comité de rédaction composé par des jeunes méditerranéens, dont des tunisiens, a appelé la communauté internationale à passer, urgemment, à l’action, face aux menaces qui planent sur l’eau et à trouver les mécanismes pour démocratiser les coûts dans les pays qui n’ont pas les moyens financiers et technologiques pour faire face aux changements climatiques.

Entre autres recommandations, les jeunes ont cité le soutien du processus de concertation transfrontalier comme cadre de dialogue en vue d’aboutir à une vision régionale appropriée de la gouvernance de l’eau. Il s’agit, aussi, de reconnaitre l’importance d’utiliser le triple nexus science-pratique- politique, pour l’adaptation de pratiques transformatrices de la gestion de l’eau, de penser à la biodiversité, de reconnaitre l’importance critique des écosystèmes d’eau douce dans la région méditerranéenne et de les intégrer pleinement dans les cadres politiques nationaux, méditerranéens et internationaux.

Parmi les recommandations figurent, aussi, celles relatives au renforcement de la règlementation relative à l’eau au niveau international, pour soutenir les initiatives de préservation des écosystèmes d’eau douce, à l’optimisation de la coordination institutionnelle et entre acteurs de l’eau et à la valorisation des savoirs locaux et des pratiques traditionnelles pour un mix de solutions fondées sur la nature et les technologies.