Les travaux du 2e congrès national de chirurgie métabolique et Bariatrique, organisé durant deux jours par l’association tunisienne de chirurgie métabolique et Bariatrique, ont démarré vendredi à Djerba.

Plus de 150 éminents spécialistes en chirurgie Bariatrique de Tunisie, d’Algérie, de Libye, de France, de Grande Bretagne, de Roumanie, du Sénégal et du Mali participent à ce congrès dans le but d’échanger les expériences autour de plusieurs thèmes dont notamment, les innovations en chirurgie de l’obésité et les différentes techniques employées ainsi que la prise en charge des complications pouvant apparaître post chirurgie et les moyens de les prévenir, a indiqué le président de l’association Dr Mourad Adela.

Il a précisé que des ateliers de formation seront organisés en marge de ce congrès sur les systèmes de traitement et de prise en charge multidisciplinaire de l’obésité à travers la participation de nutritionnistes de psychologues et de chirurgiens, ajoutant que le thème de l’obésité et des maladies Bariatriques revêt une grande importance en Tunisie et dans le monde et représente 82% des dépenses de la santé dans le monde.

Adela a souligné que les chiffres sont alarmants en Tunisie puisque un quart des habitants âgés de plus de 15 ans souffrent d’obésité et de maladies liées à l’obésité et pourrait atteindre 45% d’ici 2035 en cas d’absence de stratégies appropriées, relevant l’importance de sensibiliser les citoyens aux dangers des maladies de l’obésité dans les écoles, la famille et la société.

Selon les intervenants, la Tunisie a connu une avancée dans le domaine de la chirurgie métabolique soulignant que ce congrès constitue une opportunité pour renforcer la coopération entre les professionnels et fournir une matière scientifique de qualité.

Ils ont convenu à l’unanimité que ce genre de chirurgie est coûteuse dans tous les pays, notant l’absence de couverture sociale et de prise en charge des opérations par les caisses sociales, qui selon eux, explique le manque de motivation des patients.

Les participants ont recommandé la prise en charge par les caisses sociales des malades souhaitant se faire opérer surtout que leur nombre ne dépasse pas les 1%.

A noter que les expériences des pays participant à ce congrès seront exposés présentées, dont notamment la Libye, l’Algérie et le Sénégal.