“Notre stratégie au titre de 2024 consistera à préserver la viabilité des finances publiques, rétablir l’équilibre budgétaire, restaurer la croissance économique et accélérer la transition numérique”, a indiqué la ministre des Finances Sihem Nemsia

Il s’agira aussi de lutter contre l’évasion fiscale et de combattre la corruption et l’économie informelle, a-t-elle ajouté, lors d’une séance d’audition organisée, jeudi dernier, par la commission parlementaire des Finances et du budget et consacré au projet “mission Finances” au titre de 2024.

Elle a indiqué, par ailleurs, que son département a prévu, en 2024, des programmes afin d’aider les petits agriculteurs et les industriels à bénéficier de micro-crédits avec des taux d’intérêts faibles pour faciliter la création de leurs projets. Selon la ministre, certaines mesures prises ont permis d’améliorer la mobilisation des ressources, de rationaliser les dépenses publiques et de garantir la disponibilité de la liquidité, en vue d’honorer les engagements de l’Etat notamment ceux relatifs au remboursement des dettes intérieures et extérieures.

Et d’ajouter que le rythme de recouvrement des ressources fiscales a connu “une évolution continue” suite à l’amnistie fiscale de 2022, pour atteindre plus de 1523 millions de dinars à fin septembre 2023.

Les recettes fiscales générées grâce au mécanisme de télédéclaration ont représenté 80% de l’ensemble de ressources provenant des déclarations fiscales.

Pour ce qui est des recettes douanières recouvertes, la ministre a fait savoir qu’elles ont enregistré, durant 2022, une hausse de 23,3% par rapport à 2021.

Interrogée sur la répartition géographique “déséquilibrée” des bureaux des recettes des finances, la pénurie des agents, Sihem Nemsia a souligné que son département est actuellement inscrit dans une démarche d’austérité, ajoutant que les dépenses consacrées à la location n’ont pas augmenté.