Les dettes de l’Etat et des entreprises publiques auprès des banques ont triplé depuis 2015, pour atteindre 33,4 milliards de dinars, à fin septembre 2023, soit environ 21% des actifs du secteur bancaire, d’après les données de la Banque Centrale de Tunisie (BCT).

L’institution d’émission a révélé, dans un rapport intitulé ” Présentation sur l’évolution de la situation économique et financière nationale et la politique adoptée par l’institution d’émission “, que les dettes du secteur public ont atteint 18,9 milliards de dinars, soit environ 33% des actifs des banques. Et d’ajouter que ces financements proviennent des dépôts des clients et du refinancement.

Les dettes de l’Etat et des entreprises publiques auprès des banques ont triplé depuis 2015

Le secteur bancaire composé de 22 banques résidentes, sept banques non-résidentes, cinq établissements de leasing, deux institutions de gestion de crédits, deux banques d’affaires et cinq établissements de paiement accaparent 115% du PIB, tandis que le la bourse a contribué, en 2022, à environ 16,6 % du PIB.

La BCT a fait remarquer que le secteur est menacé par des risques de liquidité en dinar et en devises, de dégradation de la confiance en la solvabilité du secteur financier et de transfert des problèmes du secteur réel au secteur financier.

La BCT a fait remarquer que le secteur est menacé par des risques de liquidité, de dégradation de la confiance et de transfert des problèmes du secteur réel

La Banque a mis en garde contre des indicateurs économiques avisant d’une récession structurelle liée au déficit budgétaire, à la faiblesse des investissements, à la pression sur les ressources en eau, aux difficultés de mobilisation des ressources aux niveaux local et international, à l’impact du financement local du budget, à l’augmentation du volume de financement du secteur bancaire à l’Etat et aux entreprises publiques et à l’impact de la crise sur les réserves en devises.

La BCT a mis l’accent sur l’augmentation, à fin juin 2023, de la part des crédits classés par rapport au total des engagements à 18,2% pour les professionnels privés et 7,9% pour les particuliers et l’augmentation de ces crédits par rapport au total des engagements accordés aux PME à 26,2%.