Le chef de cabinet de la ministre des Affaires culturelles Lassaad Saied a souligné que le ministère continuera à travailler en concertation avec les acteurs du secteur du livre et de l’édition afin de réfléchir ensemble pour trouver de nouveaux mécanismes susceptibles de soutenir l’investissement dans le secteur de l’édition.

Lors d’une cérémonie organisée dans le cadre de la célébration du 40ème anniversaire de la création en 1983 de la maison d’édition tunisienne Mohamed Ali Hammi, et ce, en marge de la 37ème édition de la Foire internationale du livre de Tunis (FILT, 28 avril-7 Mai 2023), il a indiqué que ce travail a été lancé il y a des mois sous la supervision de la ministre des affaires culturelles, Hayet Guettat Guermazi, par le biais d’un comité de pilotage (déjà mis en place), qui réunit des représentants de diverses structures et acteurs du secteur dans le but de trouver des solutions aux différents problèmes qui se posent et pour que le secteur de l’édition soit plus dynamique de manière à servir le livre tunisien et en assurer le rayonnement.

Marqué par une rencontre à laquelle ont pris part des cadres du ministère des Affaires culturelles et une pléiade d’écrivains, de penseurs et de chercheurs universitaires, dont Abdel Wahid Brahim, Hakim Ben Hammouda et Amal Mokhtar, directrice de la Maison du Roman, l’événement a été une occasion pour exposer l’état des lieux du livre tunisien, du mouvement de l’édition et des difficultés rencontrées par les éditeurs.

Le fondateur et directeur de la maison d’édition Med Ali, l’éditeur Nouri Abid, a évoqué les étapes les plus importantes que le secteur de l’édition a connue en Tunisie avant la fondation de l’Union des éditeurs, en passant par la mise en place de mécanismes de soutien fourni par l’Etat, qui est l’un des acquis les plus importants dont les éditeurs ont bénéficié depuis l’époque de l’ancien ministre des affaires culturelles feu Bechir Ben Slama, entre 1981 et 1986.

Les participants ont unanimement reconnu le rôle des éditeurs dans la valorisation du livre et dans le soutien à la culture et à l’éducation. Tout en rappelant l’importance du soutien public, ils ont souligné la nécessité de rechercher de nouvelles voies de financement et de ne pas se contenter du parrainage de l’Etat dans ce secteur. Il a dans ce sens rappelé que vu les problèmes rencontrés à ses débuts, la maison d’édition (fondée en 1983), a compté sur les livres parascolaires et à l’édition commune en collaboration avec les universités et les facultés, ce qui peut constituer une piste de réflexion.